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Annaba: Abdelaziz Rahabi fustige les élus - La société civile n’est plus un contre-pouvoir

Publié le 23/06/2014
photo0179Le Centre de Documentation des Droits de l’Homme (CDDH) à Annaba a organisé, hier samedi, une conférence-débat sur la citoyenneté et la société civile en Algérie. Une conférence de grande envergure non seulement par la pertinence du thème choisi mais également par la personnalité de l’invité de la CDDH chargé d’animer la conférence. Il s’agit d’Abdelaziz Rahabi, un diplomate algérien ayant occupé plusieurs postes de responsabilité, entre autres celui de ministre de la Culture et de la Communication et porte-parole du gouvernement de 1998 à 1999. Il a dirigé également un groupe de recherche sur les relations algéro-européennes (EUROMED). « Avant de venir ici, j’ai effectué des recherches sur le thème de la conférence, mais j’ai trouvé qu’il y a très peu de choses qui ont été écrites au sujet de la citoyenneté », a lancé Abdelaziz Rahabi à l’assistance composée de représentants du mouvement associatif, de membres de la CDDH et de journalistes de différents quotidiens locaux et nationaux. Une déclaration démontrant la place qu’occupe la citoyenneté en Algérie. Il y a également les représentants de la société civile qui ne jouent pas le rôle qui leur est imposé. « Les représentants de la société civile défendent l’action du gouvernement au lieu d’exposer les véritables problèmes des citoyens et de contrôler l’action gouvernementale », a souligné le conférencier. Une situation provoquant directement l’absence des prises en charge des citoyens. C’est le cas de le dire, sinon comment expliquer que plusieurs écoles ne sont toujours pas chauffées. Comment expliquer également le fait que seulement une école sur deux, en Algérie, sert à manger à nos enfants. « Je pense qu’avec l’argent détourné dans le scandale de l’affaire Al Khalifa, on aurait pu satisfaire les besoins des écoles pendant 30 ans, voire plus », a souligné l’ancien porte-parole du gouvernement. Pour lui, dans l’absence de volonté de la part des élus locaux et nationaux, la presse, notamment locale, reste le moyen le plus efficace pour exposer les problèmes des citoyens. « Ne pensez pas que les responsables sont au courant de tout. Vous avez besoin de la presse locale pour faire parvenir vos préoccupations au plus haut sommet de l’état. C’est un moyen efficace pour créer un contre-pouvoir. Il faut comprendre également ce qu’est un contre-pouvoir, c’est de créer un équilibre et non autre chose. », a lancé le principal invité du CDDH. Celui-ci a, pour l’occasion, exprimé son enthousiasme quant à la qualité de la presse locale à Annaba. « La presse locale à Annaba est plus puissante que celle qui se trouve à Alger ou encore à Oran », a indiqué l’ancien ministre de la communication. Il a également évoqué les obstacles auxquels sont confrontés les journaux par rapport à l’Agence Nationale d’Edition Publicitaire. « Hélas, plusieurs journaux ne peuvent pas s’exprimer comme ils le voudraient. Vous ne pouvez pas demander à un quotidien de critiquer les autorités locales et le gouvernement alors qu’il vit uniquement de la publicité octroyée par l’état », a évoqué Abdelaziz Rahabi. Celui-ci a évoqué, par ailleurs, deux points essentiels à l’origine de cette crise. La surpolitisation des Algériens et l’absence des élites. « En Algérie, il y a une surreprésentation politique et une sous-représentation de la société civile. Sinon comment expliquez-vous le fait qu’en Algérie, où il y a moins de 40 millions d’habitants, le nombre de députés est de 460, tandis qu’en Inde, où le nombre de population est de 1 milliard et 200 millions, ils ont 540 députés », a-t-il expliqué. Durant le débat ouvert avec l’assistance, plusieurs questions ont été soulevées par les représentants du mouvement associatif à Annaba. Entre autres, il y a le désintérêt des citoyens à activer. Pour Abdelaziz Rahabi, « C’est une société qui est sous la peur ». Une réponse qui intervient au moment où, durant la dernière campagne électorale du président de la République Abdelaziz Bouteflika, la question de l’instabilité a été évoquée dans chaque meeting tenu par ses représentants, entre autres, le premier ministre Abdelmalek Sellal.                                                                                                   

Le Provencial - 22 juin 2014 - Rafik Arfaoui  
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