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Annaba: Témoignages

Publié le 28/06/2014
IMG-20140625-00334   Sorani Natu : « Nous ne sommes pas venues voler le pain de la bouche des Algérien »

C’est ainsi que Sorani Natu mére de deux enfants de 2 et 3 an nous à raconter son périple pour rejoindre la ville d’Annaba depuis Kidal (Mali) : « Je vivais avec mon époux dans un village au Nord de Téghaza où on vivait d’une terre pauvre, malgré ça nous étions heureux du peut qu’on avait, c’était la terre de mon mari Samuel et celle de son père avant lui qu’ils ont hérité de père en fils. Un jour les Rebelles sont venues dans notre village, ils ont pris toutes nos chèvres, nos récoltes, pris les jeunes vierges pour les asservirent comme « Jawari » de l’émir et enrôlé de force les enfants et les hommes sous peine d’être exécutés pour hérésie, au Nom d’Allah. Au Nom d’Allah Ils nous ont laissés sans le sou. Nous avons abandonné notre village de peur que le gouvernement ne fasse des représailles. Une fois à Téghaza, mon frère et sa femmes m’ont parlé de l’Algérie où nous serions en sécurité, qu’ils accueillaient les refugier et leurs donner à manger et des tente où dormir. Nous ne sommes pas venues voler le pain de la bouche des Algérien, nous sommes venus ici pour rester en vie, pour survivre et sauver nos enfants. » Tomare, le frère de Sorani qui a partagé le trajet avec elle, ça femme et sa fille Sharita, nous exprimer non sans verser des larmes les périples qu’ils en traverser pour rejoindre l’Algérie et les maux qu’ils ont reçue par les mains de leurs hautes en Algérie. « Kidal au mali et le repères des passeur clandestin Algériens et Marocains. nous avons décidé de venir nous refugier en Algérie parce qu’on nous a dit que les Algériens n’était pas raciste a l’image du Maroc où nous sommes traité comme des hommes de seconde zone, comme si on était des esclaves affranchis ! J’ai vendu tous ce que j’avais pour payer la traversé jusqu’à Tamanrasset dans des conditions inhumaines. Ils demandent entre 300 et 500 euros par tête ! Comme si on était du bétail ! De peur que nos femmes ne se fassent violer en route, on leurs rasent la tête et les font passer pour des hommes. Une fois à Tamanrasset, nous sommes livrés à nous même, on se met à mendier pour pouvoir payer le trajet vers le plus loin possible des frontières de peur que la guerre ne nous rattrape là-bas. Vous remarquerez que tous les réfugier sont des parents, j’ai fuie mon pays parce que je ne veux pas mes enfants devienne des enfants soldat à la solde de terroriste. Tous ce que je veux c’est sauver ma famille. » Ajouta Tomaré les larmes aux yeux.

Amanou Chouré : « On nous traite de nègres… »

Amanou Chouré, un autre réfugié qui a traversé l’enfer aux côté des Natu nous a révélé sur les conditions que vivent ces réfugiés dans la ville d’Annaba « les gens d’ici, nous regardent comme si on était des bête de Zoo ! On nous traite de « babayes » (nègres), de porteur de maladies, d’escroc ou encore de violeur et voleur d’enfants. À part la mosquée et les gens en barbe je ne vois aucun comportement propre aux enseignements du l’Islam et du Prophète, pas même un sourire. On pensait que nos frère Algériens seraient à même de comprendre notre détresse vu qu’ils ont vécus sous le joug du terrorisme et la guerre comme s’est les cas du Mali en ce moment. La vérité c’est que l’homme blanc est le même partout ! Qu’ils soient Algériens, Anglais, Français ou Israéliens, les blancs font toujours preuves de racisme et de haine envers les noirs ! La vérité c’est que nous sommes seul ici tout comme c’est le cas dans notre propre pays ! ».

Le Provencial - 27 juin 2014 - Témoignages recueillis par Sadouki Soufiane

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Les Commentaires

Ces personnes subsahariennes, il faut les voire comme un apport interressant à notre pays au lieu de les voir comme une charge ou un envahissement néfaste. Surtout si beaucoup parmi elles, sont prêtes à contribuer à construire le pays avec nous. Ce n'est pas parceque ces personnes viennent de pays pauvres et sous-développés, qu'elles sont dépourvues d'intelligence, de savoir et de culture.
C'est plutôt un plus pour notre pays si nous savons les intégrer.
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