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Annaba. Gnawa - L'ultime concert avant le divorce

Publié le 19/04/2007

 * Le groupe Gnawa s'est produit hier soir au théatre régional Azzedine Medjoubi de Annaba. *  

Les ultimes concerts avant le divorce -   Au soir du 20 avril prochain, le groupe Gnawa diffusion, après 15 ans d'âge, n'existera plus. Amazigh Kateb, le chanteur de ce groupe a décidé de faire une carrière en solo, afin de pouvoir " réaliser ses propres aspirations artistiques ", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse tenue au cercle Frantz-Fanon de Riadh El Feth, hier, en compagnie du chanteur d'un autre groupe Gnawa, Gjmawi Africa.
En fait, le rejeton de Kateb Yacine s'est déplacé à Alger pour une ultime tournée avec le groupe qu'il a fondé, qui le mènera  demain au Théâtre régional de Annaba, le jeudi au complexe olympique, Mohamed-Boudiaf et enfin vendredi au Théâtre régional d'Oran. Trois concerts événement pour annoncer  le divorce d'avec ce groupe qu'il compte, peut-être ressouder " une fois mes projets ficelés, et que je me sois installé en Algérie ". Le fils de Kateb Yacine n'a ni dépit ni regret par rapport à cette séparation qu'il juge à la fois, " heureuse et triste ". Look Baba cool, sourire débonnaire et verbe facile et incisif, Amazigh Kateb affirme être très heureux de se retrouver en Algérie, parce que, dira-t-il, " ça donne un sens à mon travail ". Déjà en 2001, Gnawa diffusion, qui comptait 8 éléments, s'était réduit à 4, et aujourd'hui, cette formation, au départ lourde, disparaîtra carrément. C'est que Amazigh a très envie de figer le travail de son père, de le couper, de le malaxer pour en faire une autre pâte musicale. D'ailleurs, le rejeton de Yacine a déjà monté la pièce Mohamed prend ta valise, laquelle avait fait fureur dans les années 80 en Algérie et en France. " Il fallait parler de la décolonisation et contrecarrer à la fois l'idée surfaite des bienfaits de la colonisation ", explique-t-il en ajoutant que cette pièce fera la tournée de la France à l'été 2008, juste avant la sortie de son album solo, travaillé sur la base des textes poétiques de son père. " Au départ, j'avais peur de toucher à ces textes, mais j'ai fini par les couper, les découper, comme pour la musique, afin d'en faire des morceaux choisis ", raconte-t-il en soutenant qu'un vrai artiste, " se doit de violer les textes, de les toucher comme s'il le faisait avec la terre et l'eau ; sinon ce n'en est pas un ". Le divorce d'avec son groupe n'a, selon lui, rien à avoir avec un quelconque conflit comme cela a été rapporté par la presse. " J'ai aimé une femme qui s'appelait Gnawa, là, je ne veux pas lui mentir, je lui dit simplement que j'en ai connu une autre ", révèle Amazigh, tout sourire. " Il se trouve que j'ai envie d'être autonome, c'est difficile de traîner partout une équipe lourde ", explique-t-il en ajoutant que son but personnel " est profondément algérien. Amazigh Kateb, qui a des tonnes de projets en tête, reconnaît qu'il avait du mal à " déchiffrer les textes de son père pour les mettre en musique ". Une entreprise qu'il a fini par assumer et, prochainement, ce jeune de 35 ans fera le voyage jusqu'à Vienne, et sera en résidence d'écriture dans un espace Nazi, devenu site historique et culturel. Amazigh sera aux côtés de son pote, Raïz Bec, un Libanais qu'il a rencontré à Beyrouth, " et qui est un super musicien ", dira-t-il, ajoutant que dans cette résidence, il y aura des artistes de toutes les nationalités.  Revenons maintenant à cette " tournée divorce ". Les Gnawa diffusion donneront ainsi trois concerts (les 18, 19 et 20), juste après le passage de ce qui semble être leur disciple, Djmawi Africa. Ce triple concert est organisé par Aspro, dans le cadre d' " Alger, capitale de la culture arabe ". Amazigh Kateb, qui dit que le peuple algérien est en avance sur l'Algérie, trouve  qu' " Alger est la capitale de la culture algérienne ". Le fils de Yacine ne veut absolument pas se départir de son appartenance résolument africaine ; sa méthode : c'est le Gnawa, cet héritage historique et culturel, légué par les esclaves déportés dans le continent africain.
Le Maghreb > 18/04/07 > Yasmine Ben

 

 

 

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