Annaba: MERCURIALE - Des prix exorbitants

Face à la flambée des prix, le citoyen lambda ne sait plus où donner de la tête. A la veille de la célébration de la moitié du mois sacré, la mercuriale n’a pas tendance à la baisse. Bien au contraire, elle monte en puissance, a-t-on constaté de visu. Lors de notre virée, certains endroits de la ville des Jujubes, où les consommateurs font leurs emplettes, affichent des prix des produits de larges consommations qui dépassent l’entendement. En dépit de cette hausse, les citoyens au faible revenu continuent tant bien que mal à s’approvisionner en denrées alimentaires de première nécessité pour pouvoir passer un bon Ramadhan. Ni les prix de la viande rouge ou blanche, ni celui des poissons et encore moins des fruits et légumes n’ont baissé d’un iota depuis le premier jour du carême. « Chaque Ramadhan, nos concitoyens qui espèrent à chaque fois que celui-ci est meilleur que le précédent en ce qui concerne la mercuriale continuent de souffrir le martyr. Avec 2000 DA, je n’arrive même pas à remplir mon couffin. Certains marchands indélicats, sans, foi ni loi, nous sucent le sang comme une sangsue », a estimé un sexagénaire tenant à la main un couffin presque vide au sortir du marché d’El Hattab. Et d’enchaîner : « Les responsables en charge du secteur nous ont gavés de promesses, quant à la baisse des prix des fruits et légumes dès les premiers jours du mois du Ramadhan mais rien n’est fait à ce jour. Au fait, le consommateur est le grand perdant dans cette affaire ». Un cadre d’une grande entreprise publique trouve, quant à lui, que cette hausse est à l’origine des spéculateurs qui se sucrent sur le dos des pauvres gens alors qu’une autre mère de famille, femme de ménage de son état qui semble complètement désemparée en raison des prix exorbitants des produits affichés, est rentrée bredouille. Cependant, en l’absence des contrôles inopinés effectués par les services compétents, nombre de commerçants sans scrupule dictent leur loi et imposent leur diktat au détriment du citoyen lambda. Même les gâteaux traditionnels et les confiseries notamment « Zlabia » très prisée en ce mois de carême, n’ont pas échappé à l’envolée des prix. Face à cette saignée, les autorités compétentes devront intervenir pour mettre un terme à cette spéculation qui ne dit pas son nom et sévir contre certains commerçants en quête du gain facile voulant dicter leur loi, notamment à l’occasion des fêtes religieuses.

lestrepublicain - 12 juillet 2014 - Nejmedine Zéroug