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Annaba: Cours de la révolution : Manifestation de soutien à Ghaza

Publié le 21/07/2014
10553500_544137665690521_316033257752899845_nVendredi dernier, aux environs de 22 heures, le Cours de la révolution de la ville d’Annaba a été le théâtre d’une manifestation pacifique qui a vu se rassembler près de 500 personnes venues des quatre coins de la wilaya pour afficher leur soutien aux habitants de Ghaza en ces temps de guerre et de privation.

Il en est ainsi dans toutes les villes du pays où des manifestations pacifiques ont envahies les rues, à l’image des villes d’Alger et Constantine où les citoyens sont sortis dans les rues pour interpeller le gouvernement et exprimer de même l’opinion de la rue algérienne sur les massacres qui se perpétuent en ce moment même dans la Bande de Ghaza. La manifestation d’Annaba quant à elle a commencé par la volonté d’Agir de quelques personnes sur le réseau social Facebook qui a créé une page pour l’événement au début du Ramadhan.

Petit à petit plus de 500 internautes se sont donné rendez-vous sur le Cours de la révolution, à 17 heures la première fois, puis la rencontre a été reportée à 21H30 où le Cour de la révolution est la destination de choix de tous les citoyens d’Annaba. C’est ainsi que ce dernier vendredi 18 Juillet à 21H30, des étudiants, enseignants, professeurs de facultés, familles, enfants et adultes, hommes et femmes, se sont retrouvés sur le Cours de la révolution avec des pancartes et des banderoles qu’ils ont confectionnées euxmêmes à partir de cartons et de tissus, sur lesquels ils condamnaient les atrocités commises par le gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens qui tombent par soixantaines, hommes, femmes et enfants tous les jours depuis le début du Ramadhan. Sur le Cours de la révolution ces citoyens concernés se sont exprimés d’une voix amère « C’est tout ce qu’on peut faire malheureusement, on crie et on soulève des banderoles après avoir pris un bon repas en sécurité chez-soi, alors que les gens meurent sous les ruines de leurs maisons à Ghaza, aux yeux du monde entier! », « nous voulons pousser notre gouvernement à agir, au moins en envoyant des aides humanitaires ». A relever que cette manifestation est l’une parmi des centaines organisées sur le territoire national. Des marches ont parcouru les artères des grandes villes algériennes pour appeler les autorités algériennes ainsi que les Nations Unies à oeuvrer pour cesser le massacre. Des politiciens, artistes, activistes et simples citoyens se sont mobilisés pour mettre fin à cette inacceptable injustice. « La société civile arabe peut oeuvrer à rétablir la Palestine comme question centrale alors que les régimes arabes sont, dans leur grande majorité, vassaux ou alliés de l’Occident » a estimé Abdelaziz Rahabi, dans une intervention aux médias. Rahabi, qui est dans l’opposition, a estimé que la réaction algérienne a été “rapide” et du niveau de la “gravité de la situation”. L’Algérie, a-t-il dit, a désigné le responsable, Israël, ainsi que le “silence de la communauté internationale”. Malheureusement, la “communauté internationale, c’est l’Occident. Et l’Occident est l’allié d’Israël. En tant qu’Algérien, je n’attends pas grand-chose de l’Occident”. Qui peut dans le contexte actuel aider les Palestiniens ? “Les élites arabes, la société civile et quelques gouvernements qui conservent une indépendance de la décision comme l’Algérie, l’Arabie Saoudite et aussi la Tunisie qui a une opposition forte. L’Egypte, même si elle est occupée par ses problèmes, a un rôle à jouer…”. Il admet cependant que le contexte est difficile. “Je pense que la force des Palestiniens est dans leur résistance et dans le soutien que leur apporte la rue arabe qui est devenue agissante”. Il n’en appelle pas moins les États arabes à faire le minimum en “exerçant des pressions sur les Occidentaux et en montrant leurs crocs”.

Une autre personnalité, palestinienne cette fois, Leïla Shahid, affirme que ce qui se passe à Ghaza est “un châtiment collectif”. Ce qui ramène la diplomate palestinienne à s’interroger sur les sens de punir Ghaza alors que le but est de venger l’assassinat des trois étudiants à Hébron ! Shahid dira encore “Il est impensable qu’après 47 années d’occupation militaire, Israël ait encore l’illusion d’une solution militaire. Ils pensent vraiment que c’est en bombardant la population civile de la région la plus peuplée du monde, qu’est la bande de Ghaza, ils vont construire une coexistence avec les Palestiniens et les Etats arables de la région”. «Ce qui se passe se déroule sur un background de 47 années d’occupation militaire, dénoncées par le monde entier mais qui n’a jamais dérangé Israël, qui est dans une impunité totale. Nous payons le prix de cette impunité aujourd’hui», indiquera encore Leila Shahid. Shahid a demandé, comme des milliers de personnalités à travers le monde, au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités et de protéger la population civile. «C’est dans les Conventions de Genève qu’on gère les situations comme celle-là. Il faut que les puissances contractantes – à commencer par la Suisse, qui est la garante de la mise en œuvre des conventions de Genève – exigent la protection de la population civile lorsqu’elle vit sous l’occupation militaire».

 Le Provencial - 20 juillet 2014 - Sadouki Soufiane
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