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Annaba: COMMERCE INFORMEL - Lorsque les containers envahissent les chaussées de la cité

Publié le 27/07/2014
Depuis le début du mois de Ramadhan et surtout en cette période de préparatifs de la fête de l’Aïd, la ville ressemble à une véritable fourmilière où l’anarchie et loi du plus fort règnent.  Dans certains quartiers et notamment au centre-ville, l’activité est celle d’une ruche d’abeilles. Dans ces quartiers connus pour leur continuel va-et-vient, les voitures se confondent avec l’affluence. La foule, submergée par une marée de jeunes promus occasionnellement vendeurs d’étalages, évitent soigneusement de provoquer la réaction de cette masse de jeunes qui s’affairent comme à l’intérieur d’un nid de guêpes. Dans le centre-ville de Annaba, allant de la place de Sidi Brahim avec le point d’orgue que constitue le marché El-Hattab et les rues et ruelles qui déversent comme les flots d’un torrent impétueux, des vagues et des vagues d’une foule bigarrée de tout âge, les chaussées ne sont plus du domaine de la réglementation. Dans les rues fortement achalandées, les automobilistes ne peuvent plus garer leurs véhicules et sont « de facto » chassés par des vendeurs « confortablement » installés sur les trottoirs et  dans une partie de la chaussée proposant des produits en tout genre et qui conviennent à toutes les bourses. Mais cet état de fait, soit l’envahissement de la chaussée par des « exposants occasionnels » débarqués de toutes les wilayas de l’Est du pays, n’est pas un fait fortuit. Il est généré par l’absence totale des pouvoirs publics en tout premier lieu. Ce «no man’s land», résulte des containers dont le contenu est déversé, le long des rues de la ville. Aujourd’hui, cette immense braderie à ciel ouvert a submergé la ville qui semble être frappée par un tsunami, tant les produits étalés, habillements, articles ménagers et produits cosmétiques inondent ce marché informel qui impose ses règles et ses attitudes en ignorant ce qu’est la déontologie. Les containers rapportent aujourd’hui à profusion pour atteindre le stade de l’overdose. Ces produits achalandés font certes le bonheur des petites bourses, mais montrent combien notre production nationale est aujourd’hui définitivement écartée du circuit commercial. Il ne faut plus aller à la recherche d’une chemise « Red-man » ou « Chérea », ni demeurer indécis dans un choix à l’intérieur d’un magasin «SONIPEC». Les containers charrient aujourd’hui les fameux chiffons qui ont fait la renommée de  « TATI », un certain moment, des effets vestimentaires, à la vaisselle, aux détergents et flacons de parfums et d’aérosol. Tout est étalé à même le sol et il se vérifie très difficilement. Au milieu de ce grand bazar, l’on tente tant bien que mal de se frayer un passage et surtout prendre garde à ne pas marcher sur qui semble narguer les autorités par leur attitude capricieuse.  En fin de journée, il suffit de faire un tour à travers les quartiers pour constater l’ampleur des cartons et des sachets qui jonchent les rues et qui donnent du fil à retordre aux agents de la voirie. 

lestrepublicain - 27 juillet 2014 - B. Salah-Eddine
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