Annaba: OUED FORCHA - Bitumage, embouteillages et mécontentement des automobilistes

Long de 500 mètres, le boulevard Bichat Youcef situé au Pont-Blanc, un des quartiers mythiques de la ville des jujubes, connaît actuellement des travaux de bitumage. Ainsi, après que la chaussée eut subi  une opération de décapage qui aura duré plus d’une dizaine de jours, suivie d’une interruption provisoire dont on ignore les raisons, l’entreprise a enfin repris les travaux sur cette chaussée sur laquelle la circulation automobile est tellement difficile que certains automobilistes ont dû renoncer, après la rupture du jeûne (ndlr-le ftour-), à utiliser leurs véhicules, d’autres ont dû carrément contourné cette artère principale pour prendre d’autres voies de communication afin d’éviter le goulot d’étranglement qui a fait beaucoup de désagréments aux usagers de la route et rendu la tâche difficile aux policiers en faction relevant du 12ème arrondissement en ce qui concerne la régulation routière. Devant cet état de fait, plusieurs citoyens véhiculés qui étaient sur le point de faire des achats de l’Aïd, ont dû, eux aussi, annuler leurs sorties ramadhanesques en rebroussant chemin. « Comme j’habite dans l’immeuble AADL, j’ai promis à ma femme de la prendre avec moi dans mon véhicule et de la déposer dans le quartier de la Colonne, où résident ses parents mais j’ai tout de suite changé d’avis en voyant une interminable file de voitures », nous a affirmé un citoyen dépité. Procédant par tronçon pour la pose du bitume, l’entreprise a cru bien faire en fermant partiellement cette voie à la circulation alors que cette façon de faire a déplu à plus d’un et causé ainsi un embouteillage inextricable bouchant pratiquement toutes les issues menant aux quartiers et cités dortoirs, notamment au centre-ville. Mais, la goute d’eau qui a fait déborder le vase c’est lorsqu’un grand nombre d’automobilistes se sont trouvés, dans la soirée du samedi vers 21 heures, coincés au milieu du boulevard à cause des travaux de bitumage entamés pendant les heures indues ; ils ont piqué une crise de colère et ils n’ont pas cessé de battre en brèche ceux qui ont pris l’initiative de lancer ce genre de travaux au moment où les rues et artères principales de cette importante agglomération commencent à s’animer juste après le ftour. « Asphalter c’est bien mais bitumer en début de soirée c’est inacceptable ! », s’est exclamé un chauffeur de taxi coléreux. Lui emboîtant le pas, un des passagers a tenu à souligner qu’il était faisable d’entamer n’importe quelle opération de travaux la nuit à condition qu’elle se fasse de minuit jusqu’à  4 ou 5 heures du matin quand la ville est déserte. Quant au cadre d’une entreprise privée répondant au nom de A. Nouara, il suggère à cet effet que deux importantes plaques de signalisation devront être posées par les responsables en charge du secteur pour interdire aux automobilistes de tourner à gauche pour ceux qui viennent du marché couvert d’Oued Forcha en voulant emprunter le boulevard Bichat Youcef. Quant à ceux qui viennent du rond-point Pont-Blanc en prenant ce boulevard, ils n’ont pas le droit de tourner à gauche pour prendre la route au niveau de l’intersection menant à la cité Joanolla. Et de préciser : « Dans les deux cas de figure, les premiers devront bifurquer par le chemin des villas menant directement vers le rond point et les seconds devront suivre la voie qu’emprunte le bus de Sidi Achour. Car cette interdiction permettra sans doute de réduire la densité du trafic routier que connait habituellement ce boulevard et d’apaiser la tension qui pèse sur les agents de l’ordre ».

lestrepublicain - 31 juillet 2014 - Nejmedine Zéroug