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Annaba - Complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar- La destabilisation se poursuit

Publié le 03/08/2014
Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Algérie, à El-Hadjar (Annaba), est depuis quelques jours soumis à de sérieuses tentatives de déstabilisation.
La situation a déjà eu pour conséquences des difficultés financières entraînant des risques de non-versement des salaires pour les mois à venir, la mise en congé obligatoire des travailleurs et le non-paiement des sociétés sous-traitantes et autres fournisseurs. Bien que les cadres dirigeants de l’entreprise algérienne tentent de limiter la cause aux seules difficultés de démarrage du haut fourneau n°2, le problème est plus grave. Il s’agit ni plus ni moins que d’actes cumulés tendant de faire échouer la reprise de la production. D’où les problèmes que rencontrent les techniciens dans le redémarrage de ce haut fourneau. Cette installation représente le poumon de la production du fer et de l’acier. C’est ce que souligne le nouveau secrétaire général du conseil syndical UGTA, Noureddine Amouri. Installé tout récemment dans ses fonctions, il a émis un communiqué de presse dans lequel il dénonce ce qu’il estime être les agissements de son prédécesseur Daoud Kechiche. «L’ex-secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise est derrière les tentatives de déstabilisation fomentées dans notre complexe. Aidés par des forces extérieures, cet ex-syndicaliste multiplie les actions visant à ne pas permettre le redémarrage du HF n°2 et de là, maintenir à l’arrêt la totalité des installations de production», a révélé l’actuel SG du conseil syndical. Les termes de son communiqué sont très virulents. Ils interpellent les pouvoirs publics à l’effet d’ouvrir une enquête sur le comportement de certains individus. Ce sont notamment d’anciens syndicalistes, des cadres gestionnaires et un membre de la chambre basse, tous intéressés par la manne que représente les 500 millions de dollars que l’Etat destine à la concrétisation du plan d’investissements. L’urgence de la réaction du gouvernement est soulignée par d’abord la décision de la direction générale de mettre 90% de ses 5 700 salariés en poste dans les différentes unités de production. Cette mesure devrait toucher les mines d’Ouenza et Boukhadra dans la wilaya de Tébessa. Des cadres proches de la direction générale affirment que cette mesure devrait obligatoirement aboutir à la mise au chômage technique des mêmes effectifs juste après. Ce qui explique l’affolement des membres du conseil syndical dont le secrétaire général a été désigné, comme de tradition, par Tayeb Hmarnia, le SG de l’union de wilaya de l’UGTA et également membre du conseil exécutif de la centrale syndicale chargé de l’organique. Un cumul de fonction pourtant interdit par les statuts de l’UGTA, mais qui fait les affaires du patron, Abdelmadjid Sidi-Saïd. C’est ce qui horripile l’ex-SG Kechichi Daoud. Ce dernier avait tenté d’en imposer à la direction générale en tirant toute la couverture à lui dans la perspective des marchés de gré à gré ou par soumission de plis à la suite des appels d’offre émis ou à émettre dans les prochains jours. Ce que n’a pas admis Sidi-Saïd qui a décidé de sa mise à l’écart. D’autant plus qu’à la veille de l’Aïd El-Fitr, l’ex-secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise, Daoud Kechichi, a appelé à la tenue d’une assemblée générale des travailleurs. Dire que les prochaines semaines seront véritablement dures à vivre au complexe sidérurgique d’El-Hadjar ne serait pas exagéré. Pour preuve, les travaux de réparation du haut fourneau n°2 qui enregistrent échec sur échec avec la poursuite de l’arrêt de la totalité des installations de production. Cette situation s’est répercutée sur la filiale ArcelorMittal Pipes et Tubes Algeria. Elle dispose d’un cahier de charges de 24 mois pour la production de 420 kilomètres de tubes en acier sans soudure nécessaires à la matérialisation du projet du gazoduc Illizi-Djanet. Le bon de commande établi par Sonatrach transport canalisations ne prête à aucune ambiguïté. Pipes et Tubes Algéria l’a bien compris, elle qui, avec ses 350 salariés menacés par le chômage, a sollicité le député Kouadria Smaïl, anciennement secrétaire général du syndicat ArcelorMittal pour défendre sa cause auprès du ministère de l’Industrie et des Mines et celui du Commerce. Il s’agit de permettre l’importation de Pologne sans taxe de douanes et de toute urgence des tubes en acier destinés au gazoduc en question afin d’éviter une rupture de stock. Ce qui ne manquera pas d’arriver au cas où le haut fourneau venait à ne pas démarrer. Les coulées de fonte produites par cette dernière installation de la zone chaude servent aussi à la fabrication de ce type de tube. Pour les observateurs, toutes ces tentatives de déstabilisation sont annonciatrices de la disparition à moyen terme du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.

La Nouvelle republique - 03 Aout 2014 - A. Djabal
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