Prolongeant le Cours, à quelques mètres de l’Hôtel de ville, face à une faculté et à un jet de pierre de la wilaya, l’esplanade qui a pris la place de l’église Sainte Monique, est une vespasienne, ou un urinoir pour appeler les choses par leur nom, à ciel ouvert. Une situation qui arrange apparemment tout le monde et surtout ceux qui ont pour charge de gérer cette pauvre ville, alors que cette esplanade pourrait constituer un pôle attractif de premier plan pour les familles, surtout en une telle période. En effet, les petites voitures pour enfants qui attiraient les bambins par dizaines ont été enfin enlevées du centre du Cours de la Révolution et auraient pu être installées sur cette esplanade ce qui lui aurait donné un autre cachet, aurait empêché les passants en mal de vespasiennes de se soulager comme des animaux en plein air et aurait surtout permis de créer un autre espace de vie sur cette partie du Cours, livrée à elle-même. Ce n’est pas le cas, tout simplement parce que quelqu’un a décidé de ne pas céder un espace aux exploitants de ces voiturettes pour les ranger en fin de journée, alors qu’un tel espace existe. Ces exploitants auraient mis un gardien et cela aurait été tout bénéfice pour la ville, pour l’endroit. D’ailleurs ce n’est pas l’espace qui fait défaut, sur cette esplanade mais plutôt les idées pour l’exploiter au mieux. Actuellement un seul établissement est ouvert à cet endroit, le propriétaire exploitant trois registres de commerces en pure perte car rien n’y attire les clients. Deux autres établissements sont fermés parce qu’ils ne sont pas en règle administrativement, alors que tout aurait du être fait pour qu’ils ouvrent du moment qu’ils existent et participent à l’animation de l’endroit. Mais cela ne peut arriver que dans d’autres pays, pas dans cette ville où tout se monnaye même vos droits essentiels et en attendant, l’espace est seulement ouvert aux couples en mal d’isolement parmi les rigoles d’urine…en plein centre-ville. Mais c’est aussi ce qui arrive quand on donne pouvoir de gestion à quelqu’un qui exploitait une « table » de cigarettes dans une cave d’immeuble de la Ménadia. La médiocrité coule de source.
lestrepublicain - 25 août 2014
Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !