Annaba: CRISE AU FLN - Les ramifications d’un complot

C’est un véritable complot qui avait été orchestré contre la mouhafadha FLN à Annaba, avec la complicité de militants qui ont oublié que le parti n’est pas à leur service mais qu’eux sont au service de ceux qui les ont élus. Quoi qu’il en soit, vous aurez compris que ces militants n’ont vu que leur intérêt personnel dans l’affaire qui a conduit à la scission du bureau de wilaya, en deux commissions provisoires, même si les tenants de cette mascarade parlent, en ce qui les concerne, d’une mouhafadha et relèguent le mouhafadh élu au rang de président de commission. Dans les faits et selon le statut du parti, toute cette « opération » est caduque car les critères qui permettent de se référer à l’article 74 pour créer une commission, ne peuvent être évoqués pour la bonne raison qu’il n’y a jamais eu d’évaluation à même de préconiser le recours à cet article. De même l’article 53, alinéa 7, ne permet qu’au bureau de wilaya de désigner une coordination locale avec les kasmas. L’article 48 lui ne parle que d’une seule et unique structure responsable par wilaya et l’article 49, de l’assemblée générale comme seule structure habilitée à juger du bien fondé d’une initiative quelconque. Cette scission qui arrange localement certains élus, fait partie pourtant de la stratégie du S/G en prévision du congrès, dans l’optique d’une mainmise sur le parti. Car si on abonde dans le sens de la justification du membre du bureau politique et responsable de l’organique qui s’était « chargé » de ces installations simplement verbales de deux commissions, avec prérogatives de mouhafadates, ce serait le cas pour toutes les grandes villes.
C’est faux et plus grave, fallacieux parce que aussi bien à Tizi Ouzou qu’à Oran ou Blida qui sont des grandes villes, cette liberté avec les statuts du parti, a été refusée par la seule présence d’un membre du bureau politique dans le bureau de wilaya. Pourtant, à terme, le S/G escompte la création d’’une vingtaine de mouhafadates parallèles qui lui permettront, selon son entendement et celui de ses partisans, de compter sur un soutien conséquent lors du prochain congrès ; car tout tourne autour de la désignation des congressistes. Et plus près, à Annaba, ceux qui ont « marché » dans cette mascarade, escomptent, après avoir été achetés, de régler des comptes d’abord et de faire main basse sur la wilaya. C’est peut-être pour cela, qu’indirectement, le wali avait avoué son impuissance devant la situation qui prévaut à Annaba, avec la présence de lobbys financiers. Ou peut-être devant la présence de Mouloud Hamrouche, imposé comme « père des réformes ». Ces réformes structurelles édictées par le FMI qui avaient menées l’Algérie vers le gouffre de la guerre civile et dont les conséquences sont encore ressenties aujourd’hui. Ces gens ont vite enterré le président de la République au compte duquel ils ont été élus, se sont déjà partagé le gâteau entre eux sans penser un seul instant qu’ils n’ont aucune base militante pour les soutenir, à part celle qu’ils peuvent s’acheter avec l’argent d’un autre. Un autre qui les rejettera comme des chiens qu’ils sont quand ils ne lui serviront plus. L’histoire ne se souvient de personne qui se soit vendu comme un esclave.

lestrepublicain - 06 septembre 2014 - Ammar Nadir