Annaba: FLN - La division consommée

La division du FLN à Annaba est désormais consommée avec la désignation d’un président de groupe des élus de ce parti à l’APW. En effet, si on considère que la mouhafadha du parti a été scindée en deux, avec une commission de Annaba et une commission des autres communes, il est clair aussi que les élus FLN de l’APW, assemblée de wilaya, doivent par voie de conséquence, obédience à l’une ou l’autre de ces parties.
Cette décision légitime pour la commission de Annaba et compatible avec les statuts du parti met pourtant le président de la commission d’El Hadjar et actuel président de l’APW, en position de faiblesse puisque sur les 14 élus de l’APW, lui compris, 12 font partie des kasmas de Annaba.
Cette faiblesse risque même de coûter à l’actuel président de l’APW son siège, si le groupe FLN le décide ainsi et sachant que la majorité des élus des autres partis,  7 élus pour le PT, 5 pour le RND, 5 pour le MPA, 5 pour le FND et 3 pour le HMS, ne le soutiendrait pas car cela équivaudrait à soutenir le député Tliba avec ses manœuvres pour écarter le mouhafadh élu Zitouni et qui ne s’en est jamais caché, comme il n’a jamais caché  l’influence qu’il a eu à déployer pour amener le S/G du FLN à diviser le bureau de wilaya de Annaba. D’ailleurs, il vient en deuxième position dans le nouveau bureau de la commission d’El Hadjar qui vient d’être constitué et apparait ainsi comme le véritable animateur de cette prise de pouvoir analogue à celle qu’il avait obtenue auprès de l’ex-président du groupe FLN à l’APN, Khaoua qui l’avait désigné comme vice président à l’encontre des statuts du parti.
Ce qui lui avait valu d’être écarté de cette présidence après la grave scission que cette vice-présidence «achetée» avait provoqué. La division du parti est ainsi consommée et cela au détriment de l’intérêt général puisque il serait difficile à une telle formation, empêtrée dans des problèmes de personnes, de soutenir qui que ce soit et surtout pas le président de la République que certains sont déjà en train de remplacer ou le gouvernement qui tente de recouvrir la confiance de la population. Cette division met seulement à nu les intérêts personnels en jeu pour le contrôle du parti au niveau local et partant au niveau national.

lestrepublicain - 13 septembre 2014 - Ammar Nadir