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Annaba: Prix des légumes à travers les marchés d’Annaba : Une incompréhensible fluctuation

Publié le 17/09/2014
légumesLes prix des légumes connaissent une flambée exagérée depuis le début du mois. Rien qu’entre le marché Souidani Boudjemaa et le marché au blé pour trouver une différence dans les prix entre 20 et 60 DA.

Ceci est une fois de plus une démonstration du manque sinon de l’absence de contrôle des prix sur les marchés. Le plus étrange dans l’histoire c’est que les prix de base des légumes en gros sont les mêmes. Deux marchands de légumes de deux marchés différents, situés au centre-ville achètent, la tomate par exemple, à 20 DA le Kilo en gros. Juste après en retrouve les mêmes tomates vendues à 40 DA au marché Souidani Boudjemaa et 60 DA au marché au blé. «  Je vends le kilo à 35 Da, un citoyen m’en a acheté, 20 kilos. Quand j’ai demandé, pourquoi ? Il a répondu que la tomate fait 80 DA dans la commune d’El Hadjar. » Nous a déclaré un marchand de légumes du marché d’El-Hattab. Au niveau de ce marché, le citoyen a le choix entre une large palette de prix. La tomate par exemple fait entre 35 et 80 DA, selon la qualité du produit proposé. La pomme de terre est vendue à partir de 65 Da et la salade à partir de 60 DA. Par rapport au prix de base en gros des légumes, les bénéfices des vendeurs, sont de 10 à 30 DA par kilo de légumes vendus, d’une manière générale. «  Notre bénéfice est presque fixe, par exemple sur un quintal de pommes de terre, achetées à 55 DA le Kilo, je fais un bénéfice de 10 DA par Kilo. » nous explique un vendeur d’El Hatab.

Les prix de gros

Après comparaison entre les différents prix des marchés, il devient évident que plus on s’éloigne du marché central de Souidani Boudjemaa, plus les prix des légumes augmentent. Les prix des légumes en gros au niveau du grand marché d’El Bouni, sont relativement raisonnables, la pomme de terre fait 55 DA le Kg, la Salade fait 50 DA le Kg, le concombre fait 25 DA le Kg, l’oignon fait 30 DA le Kilo. Ce sont frais de transport vers les marchés communaux qui gonflent les prix, quelquefois jusqu’au triple, selon le bon vouloir des vendeurs. Pourquoi ? Sur quelle base sont fixés les prix au détail ? Nombreuses sont les explications fournies par les vendeurs.

Des prix de gros aux prix de détail

L’explication qui revient toujours est celle du montant du loyer. En effet bon nombre de vendeurs augmentent les prix de leurs marchandises pour s’acquitter des taxes mensuelles. Mais d’un autre côté, la majorité des vendeurs des marchés de Souidani Boudjemaa et du marché au blé sont, ou bien propriétaires, ou payent un loyer symbolique à l’APC. Il y a aussi les programmes des box de vente, installés partout dans les communes de la wilaya et dont la majorité à défaut d’avoir été jamais utilisés, ont été abandonnés par les bénéficiaires, qui les ont reçus gratuitement. L’exemple qui revient toujours est celui des box du marché du 8 Mai 1945. Abandonnés au profit des charrettes qui obstruent la circulation des piétons et de la circulation routière, ces box se sont dégradés au point de s’effondrer. À la place de quoi, les vendeurs ont opté pour des charrettes et des stands illicites, dégradants routes et trottoirs, tout en vendant des fruits et légumes à des prix bien plus élevés que ceux du marché d’El Hattab. Le tout sans payer la moindre taxe, alors qu’ils achètent les fruits et légumes aux mêmes prix de gros que les vendeurs du marché au blé et de Souidani Boudjemaa.

Le marché au blé se situe à moins d’un kilomètre du marché d’El Hattab, les prix de ce premier sont plus élevés, alors même que les marchandises qui y sont vendues sont les mêmes et proviennent toutes du grand marché en gros d’El Bouni. Le prix de la tomate fait 100 DA, la salade fait 100 DA. À croire qu’il y a un culte des chiffres ronds, sous le dôme du marché au blé. Aussi la pomme de terre et l’oignon qui s’y vendent, sont de moindre qualité, ils sont réfrigérés et coûtent dans les 80 et 100 DA. On y vend des fruits locaux à des prix exorbitants sous prétexte qu’ils sont importés, alors qu’ils proviennent du marché d’El Bouni. En comparaison, on trouve des pommes de terre et des oignons venant des cultures du Sud, qui sont de bonne qualité, à 65 DA et 70 DA au marché d’El Hattab. Ce dernier reste le marché le plus fréquenté par le citoyen qui, selon ses revenus trouve un meilleur rapport qualité /prix que nulle part ailleurs dans la commune chef-lieu.

Le Provencial - 17 septembre 2014 - Sadouki Soufiane

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