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Annaba: Malgré une interdiction formelle - Apparition de dizaines de vendeurs clandestins de moutons

Publié le 25/09/2014

url00012 points de vente de cheptel ont été ouverts par la Direction des services agricoles en vertu des arrêtés de wilaya et des communes concernées. Toutefois, des points de vente illicites continuent d’apparaitre à travers la wilaya.

Ces points réglementés sont répartis sur 11 communes. Les communes de Chétaïbi, Oued Aneb et Tréat ont bénéficié de deux sites chacune. Les communes d’El-Hadjar, El-Bouni, Berrahal, Ain Berda et El-Eulma disposent chacune d’un site réglementé. Toutefois, les deux communes de Chorfa et Seraïdi n’ont pas de sites de vente de moutons. Les habitants sont appelés à s’approvisionner au niveau des exploitations ou dans les communes voisines. Concernant le chef-lieu de wilaya, « L’arrêté de wilaya autorisant la réouverture des marchés à bétail précise qu’à la commune de Annaba, aucun site de vente ne sera autorisé. Les habitants de la ville de Annaba pourront se rendre au niveau des autres marchés à travers la wilaya », a indiqué Benatallah Aouatef, inspectrice vétérinaire. Pour ce qui est des sites de vente illicites, l’inspectrice a expliqué que « les services communaux, avec la police de l’urbanisme, procèdent régulièrement à des vérifications et des contrôles afin de fermer ces locaux » a ajouté notre interlocutrice. Dans un contexte d’épizootie de la fièvre aphteuse, les autorités ont interdit, afin de limiter la propagation de la maladie, la vente dans des locaux inadaptés.

Des conditions d’autorisation draconiennes

« Pour qu’un site soit autorisé à ouvrir, il faut qu’il réponde à un certain nombre de critères d’ordre hygiénique et sécuritaire. Ainsi, toute vente de cheptel en dehors des périmètres autorisés est strictement interdite » a ajouté A. Benatallah. Même pour les points de proximité, des mesures strictes seront prises pour les surveiller de « très près ». Ceci sera possible avec l’affectation de contrôleurs des services vétérinaires aux marchés, en compagnie d’agents de la Gendarmerie nationale qui vérifieront et contrôleront les autorisations de circulation des ovins octroyées par des vétérinaires aux éleveurs ou aux marchands. Pour ce qui est des procédures des éleveurs et des maquignons, le directeur des services agricoles, Mohamed Cherif Maghmouli s’est félicité de leur « discipline ». « Ils ont respecté, jusqu’ici, les directives de la direction en ce qui concerne les mesures de prévention. Ceci sera bénéfique pour l’ensemble du secteur » a-t-il ajouté. Les sites de vente seront, en vertu des recommandations vétérinaires, désinfectés quotidiennement pour parer à tout imprévu fâcheux. A remarquer que le nombre des points de vente de cheptel a sensiblement baissé par rapport aux années précédentes. Ceci est dû, principalement, au contexte de l’épizootie de la fièvre aphteuse qui frappe le pays depuis fin juillet de l’année en cours. « Plus le nombre est réduit, plus le contrôle sera efficace et la santé du citoyen sera mieux préservée », a estimé A. Benattallah, de l’inspection vétérinaire. Le défi reste, pour les autorités locales, la lutte contre les sites anarchiques de vente de moutons. Un phénomène qui, comme chaque année, s’impose malgré l’interdiction et les sanctions.

Une interdiction inutile ?

Ces dernières, théoriquement sévères, n’arrivent pas pourtant à dissuader les vendeurs clandestins. La menace, entre autres, de saisie de troupeaux qui sont proposés à la vente en dehors des espaces réservés semble ne pas être efficace, ni strictement respectée. L’expérience a également montré que l’application des sanctions n’était pas constante par les services de l’APC. Même si des citoyens s’attendent au scénario de chaque année, d’autres estiment que le contexte de l’épizootie de la fièvre aphteuse sera assez contraignant pour imposer une application ferme des sanctions aux maquignons qui osent écouler leurs bêtes en dehors des périmètres autorisés. Dans une tournée à travers la ville d’Annaba, nous avons pu, sans difficulté, compter au moins cinq lieux de vente « clandestins ». Fait curieux, les vendeurs ne semblent pas faire d’efforts pour se cacher. Il y a même des endroits, au centre-ville, qui affichent leur activité ouvertement… Ainsi, au sein des quartiers, des locaux ont été transformés en étables pour la circonstance. Les vendeurs/revendeurs ne se privent d’aucune des commodités qui leur sont nécessaires pour bien écouler leurs moutons. Des abreuvoirs y sont même installés et pour contenir les troupeaux, certains ont dû aménager des palissades de fortune. Ainsi, la tâche s’annonce rude, cette année, pour les services communaux et la police de l’urbanisme.

Des clients complices…

Ce d’autant que ces pratiques sont encouragées, ou du moins, arrangent les clients. Ces derniers achètent le mouton quelques jours avant l’Aïd. Habitant pour la majorité des appartements, ils se trouvent dans l’impossibilité d’abriter la bête… D’où leur préférence pour les vendeurs clandestins qui se chargent de la garde des moutons jusqu’au jour « J ». Dans ces conditions et au moment où les autorités locales misent sur la « coopération » du citoyen dans l’éradication de ces locaux, il n’est plus étonnant de voir ce phénomène prendre son essor. L’épidémie de la fièvre aphteuse a intensifié l’appréhension des citoyens, même ceux qui avaient l’habitude de garder les bêtes chez eux. « Nous avons l’habitude de mettre notre mouton ainsi que celui des voisins dans notre garage. Cette année, avec la fièvre aphteuse, nous avons laissé les bêtes chez le maquignon… » a expliqué Kamel, habitant du quartier Sidi Achour. Des vétérinaires interrogés sur ce phénomène l’ont expliqué par « l’inconscience de certains citoyens qui, pour un intérêt personnel insignifiant, mettent toute la collectivité en danger », s’est désolé Henchir Mohamed, vétérinaire. Les campagnes de sensibilisation qui se sont déroulées les mois précédents semblent, pour lui, n’avoir aucun résultat concret. « Aussi bien du côté des éleveurs que de celui des clients, les pratiques à risques ne sont pas évitées » a-t-il remarqué. Les mêmes causes qui ont déclenché l’épidémie chez les bovins, à commencer par l’appât du gain facile, peuvent être celles d’une nouvelle contamination qui touche les ovins… Si personne ne le souhaite, il est du devoir de tous de faire preuve de maturité et de conscience pour faire en sorte que l’Aïd de cette année se passe dans des conditions correctes.

Le Provencial - 25 septembre 2014  - Zarrougui Abdelhak
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