Annaba. CIMETIÈRE DE ZAGHOUANE - Une extension est impérative

Jusqu’à quand faudrait-il attendre une extension au cimetière de Zaghouane, alors que pour y enterrer un mort, il faut d’abord obtenir l’autorisation du maire parce qu’il faut aussi que le fossoyeur déniche un emplacement pour une tombe ? Pourquoi faut-il que les morts soient enterrés les uns sur les autres ? Ne suffit-il pas qu’ils aient déjà vécu à l’étroit toute leur vie pour qu’ils le soient encore dans l’au-delà ? Et on ne peut tout simplement pas fermer ce cimetière comme pour Bouhdid ; ce dernier lieu de repos a, au moins, reçu une extension avec le cimetière de Bougantas un peu plus haut.

Il faut noter qu’à Annaba, il existe des traditions d’inhumation pour les familles et pour les trois cimetières de la commune et il se trouve que des familles entières sont enterrées à Zaghouane, un cimetière historique et que l’on peut étendre pourvu que les pouvoirs publics le veuillent bien. Surtout, maintenant, que le gouvernement a inscrit dans son programme la prise en charge des lieux de repos éternel, à travers tout le pays. Accolé au cimetière de Zaghouane, il existe un terrain domanial encaissé entre les tombes, les habitations et la mosquée El Nasr ; un terrain à l’abandon et que certains aimeraient bien obtenir pour une autre promotion immobilière à problèmes.

Ne suffit-il pas des promotions qui ont enlaidi le visage de la commune ? Et quand ces mêmes partisans des promotions mourront, parce tout un chacun meurt dans ce monde, il n’existe pas encore d’immortels, ou seront-ils inhumés ? En fin de compte, il faudrait bien trouver une solution à ce problème de place dans ce cimetière et il vaut mieux tôt que tard et ceux qui disent à chaque instant qu’ils veulent rendre Annaba meilleure qu’elle ne l’est, devraient se pencher sur cette idée d’extension. Parce que ce sont de telle choses qui rendent les choses meilleures car elles concernent toute la communauté, et non pas des constructions de « prestiges » qui n’enrichissent que des usuriers.

Ammar Nadir [L'EST REPUBLICAIN - 12-10-2014]