Annaba. RÉFUGIÉS SUBSAHARIENS - A quoi sert l’UNHCR ?

Le sujet est devenu récurrent, mais il faut bien en parler encore et encore car, apparemment, le problème ou même les problèmes que posent les réfugiés subsahariens, ceux qui sont venus après les événements survenus au Mali, deviennent de plus en plus préoccupants. A tel point qu’il viendra forcément un jour où ces problèmes dépasseront toute solution envisageable aujourd’hui.

Aujourd’hui, ces réfugiés qui ne font que mendier ont atteint la RN 44, sur le trajet de l’aéroport et offrent aux étrangers qui empruntent forcément cette voie, une triste image de la ville et du pays. Cette image indigne est visible au niveau de tous les feux de signalisation de la ville. D’ailleurs, ils y attendent les véhicules qui s’arrêtent pour mendier mais pas seulement, ils coursent mêmes les autos dans la circulation. Cela pose un problème de sécurité aussi bien pour eux que pour les automobilistes.

Il ne faut pas être un génie pour le constater, mais apparemment les pouvoirs publics n’en tiennent pas compte. Est-ce le gouvernement qui empêche que les autorités locales mettent un terme à cette situation ? Auquel cas, c’est aux élus de poser ce problème dans l’hémicycle de la nation ; à moins qu’ils soient trop occupés à arranger leurs propres affaires pour songer un instant à une situation qui pourri le quotidien des Annabis.

D’un autre côté, on peut se demander à quoi sert l’UNHCR, le Haut Commissariat des nations unies pour les réfugiés puisque la situation de ces gens l’interpelle en premier et que l’Algérie, jusqu’à preuve du contraire, donne sa quote-part à cet organisme. Ces gens devraient être installés dans un camp de réfugiés et l’on pourrait à ce moment s’inquiéter de leur prise en charge. Mais ce pays n’a jamais manqué à ses devoirs en de telles situations et maintenant on se pose la question sur leur errance à travers le pays sans que quelqu’un se donne la peine de les réunir et de veiller à leurs besoins ; en fait, ils sont livrés à eux-mêmes et à les voir, on peut même douter que les pouvoirs publics sachent quel nombre exact erre dans les rues de la ville.

On se demande aussi où ils peuvent bien s’abriter, à moins qu’ils n’augmentent le nombre de constructions illicites des bidonvilles d’Annaba. Et dire que les mines d’or du Mali sont connues depuis le règne de Salomon alors que le Niger et le premier fournisseur d’uranium du monde et leurs citoyens errent dans les rues d’Annaba et d’autres villes d’Algérie, en mendiant. Pour l’heure, ils constituent un danger pour eux-mêmes en errant dans la circulation automobile intense et pour les automobilistes aussi, outre la triste image de la ville pour tout étranger faisant escale à Annaba. C’est de cela qu’il s’agit d’abord et cette situation qu’il faut régler.

Ammar Nadir [L'EST REPUBLICAIN - 13-10-2014]