Annaba: BERRAHAL - DES KIOSQUES ILLICITES DÉMOLIS, L’Etat récupère les espaces publics

Fini le laisser -aller, le laisser -faire, le bricolage et les dépassements, qui caractérisent la ville de Berrahal, 30 km à l’Ouest de Annaba, depuis l’événement du « printemps arabe ». L’Etat a décidé, ainsi, de remettre de l’ordre en matière de commerce informel et des constructions illicites. En effet, au lendemain d’une vaste opération de nettoyage ayant ciblé le - lieu de la commune de Berrahal, à l’occasion de la tenue du championnat arabe de cyclisme,  l’administration s’est attaquée, hier matin, à des constructions illicites, en attendant une autre action rigoureuse pour la récupération des terrains à bâtir au milieu urbain, squattés depuis quelques années par des individus sans foi, ni loi.
Ainsi, une dizaine de kiosques, comble de l’ironie de type « multiservices », en dur, réalisés depuis quelques années sur les trottoirs au niveau des différents quartiers, voire au niveau du principal boulevard de l’antique Aïn-Mokra, ont été ciblés par une action de démolition. Celle-ci a été menée sur le terrain par la force publique, en présence des élus, des responsables de la daïra et du service technique de l’APC, entre autres. Cette action qualifiée de « noble et juste» et qui est venue à point nommé, a vu la mobilisation des moyens notamment roulants.
 Ce phénomène a été, le moins que l’on puisse dire, totalement « amputé », à la grande satisfaction de la population, qui n’arrivent pas à croire ce revirement, tant souhaité. Une seconde action visant les constructions illicites ayant vu le jour ces derniers mois au beau milieu du tissu urbain, à l’exemple des cités le palmier et la nouvelle zone urbaine de Kalitoussa, est programmée dans les prochains jours, selon une source proche des services de l’administration locale.
 Le commerce informel, au même titre que la construction illicite, sont des phénomènes rampants et qui se sont propagés de manière horrible à Berrahal, ou le tribalisme et le régionalisme sont devenus la règle, en raison de l’anarchie ambiante et la déliquescence des institutions de l’Etat, ces  dernières années. Pour ce qui est de la protection du secteur du foncier et ses assiettes de terrains, le respect des règles définissant l’urbanisme et la protection du cadre de vie d’un ensemble d’habitations, relèvent du domaine de l’utopie. Beaucoup de lotissements, dont certains dans des quartiers résidentiels, des immeubles et autres bâtisses ont été érigés dans l’opacité la plus totale, car ne disposant pas du moindre document répondant aux critères propres donnant l’accès à la propriété.
Aujourd’hui, on parle carrément d’une catastrophe urbanistique à Berrahal. A cela, il faut ajouter que des terres  sont livrées à un véritable « pillage ». Pour s’enquérir de la gravité de la  situation, il suffit tout simplement de faire une virée du côté du lieu -dit d’El-Guemgoum de la cité Kalitoussa, au niveau de laquelle pourtant la wilaya vient de lancer un ambitieux programme de réalisation de logements, à  la cité le Palmier au cœur du chef -lieu de la commune de Berrahal ou encore à Sidi-Ali sur les hauteurs de la ville, qui sont révélatrices de ce genre de forfait.
 
lestrepublicain - 22 octobre 2014 - B. Salah-Eddine