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Annaba: Convention internationale des droits de l’enfant - Les réfugiés subsahariens pas concernés

Publié le 26/11/2014
1bLa situation, sanitaire et solaire, des enfants de réfugiés subsahariens est très inquiétante. Dans le 25ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, les autorités et la société civile algériennes restent confrontées à ce problème urgent.

« Les enfants de réfugiés africains qui se trouvent actuellement en Algérie seront scolarisés dans des écoles algériennes, au même titre que les enfants syriens qui, fuyant la guerre, sont actuellement accueilli par l’Algérie ». C’est ce qu’a annoncé la ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, Mounia Meslem. Rien de tout cela n’a été concrétisé, du moins à Annaba. Les enfants de réfugiés subsahariens continuent à être privés de scolarité. Selon la ministre, ces enfants ne seraient pas livrés à eux-mêmes et pourtant ! Si les enfants de réfugiés syriens ont été intégrés dans les classes de leur niveau, ceux venus de Mali, Niger et autres pays frontaliers, font les rues avec leurs parents. Ces derniers, se trouvant d’une situation de dénuement absolue, n’ont de solution que de se livrer à la mendicité.

La mendicité ordinaire

C’est désormais une constante du paysage local. Des enfants de tous âges abordent piétons et voitures en leur quémandant une « sadaka », un des rares mots appris par ces citoyens ayant fui le conflit malien. « Ils se sont installés dans les arrêts obligatoires, les feux de signalisation ainsi que près des mosquées. Des endroits qui leur permettent d’aborder le maximum de gens », a expliqué un membre du groupe de bénévoles. Ces derniers ont eu, à plusieurs reprises, l’occasion d’avoir à faire avec les réfugiés subsahariens. Leur prodiguant des repas chauds, des couvertures ainsi que des vêtements, ils essaient de leur venir en secours. « Notre groupe a fait de ces réfugiés une priorité d’action. Très vulnérables, ils n’ont même pas les moyens linguistiques ou académiques d’appeler à l’aide » a-t-il ajouté. Malgré l’autorisation, annoncée à grandes pompes, faite aux réfugiés de travailler dans les chantiers de construction et les champs agricoles, aucune amélioration de leur situation n’a été remarquée. « Il existe un problème plus profond, celui de l’étude et de la quantification. Le recensement de ces réfugiés est à l’état embryonnaire. Pour connaitre la situation réelle de ces gens, il faudra d’abord les quantifier… », a remarqué un membre du groupe.

Un état sanitaire préoccupant

Aucune prise en charge sanitaire, de dépistage ou de diagnostic, n’a été entreprise par les autorités sanitaires locales. Une saison estivale extrêmement chaude avec les risques de maladies à transmission hydrique et des infections très préjudiciables aux enfants n’a pas vu s’organiser des campagnes sanitaires à l’adresse de cette catégorie. « La direction de santé publique reste sans réaction vis-à-vis cette déferlante de réfugiés. Ce n’est pas uniquement la santé des enfants qui doit être un motif d’inquiétude, c’est aussi celle de leurs parents » a regretté Dr. G. H., médecin généraliste. Pour lui, « il est urgent de procéder à une opération de consultations systématiques pour les réfugiés. Et ce aussi bien pour leur santé que pour celle des algériens ». L’apathie de la société civile locale interpelle plus d’un qui se demandent sur « l’intérêt de certaines associations à vocation médicale ». Ainsi, des maladies à déclaration obligatoire, dont certaines mortelles pour les enfants de bas âge, peuvent être contractées par les réfugiés. « La catastrophe sera plus fatale dans ce cas car dans l’absence de détection de ces problèmes, le contrôle de ses conséquences sera très limité », a souligné le médecin.

Croissant rouge dites-vous ?

Quant au Croissant rouge algérien, sa structure devenue « trop bureaucratisée » et ses décisions « de moins en moins autonomes », se dressent contre toute action rapide et pertinente à l’égard des réfugiés, confient des adhérents de cette organisation. Ces derniers expliquent le retard voire l’absence de certaines réactions par l’inhibition d’initiatives locales, pourtant les seuls moteurs capables de donner sa raison au CRA. « Parfois, des directives centrales nous sont envoyées par fax… Le CRA est réduit à une organisation de masse guidée par le bureau central », a regretté K., ancien adhérent du bureau d’Annaba. Certains trouvent inacceptable le fait qu’un président de bureau « reste plus de 20 ans » à la tête de l’organisme. « Il suffit de voir dans les pays voisins, le président ne doit pas dépasser une année dans son poste de responsabilité. Le travail au sein du CRA étant du bénévolat, rien ne justifie de garder le même président pendant toute cette période », a-t-on relevé. En tout état de cause, tous ces facteurs ont causé l’absence sur le terrain d’un grand acteur des œuvres caritatives à l’échelle locale et nationale.

Le Provencial - 24 novembre 2014 - Zarrougui Abdelhak

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