Annaba: VICTIME D’UN INFARCTUS - Le wali transféré pour des soins en France

Après un infarctus du myocarde dont il a été victime très tôt mercredi, vers 2 heures du matin, le wali de Annaba Mohamed Mounib Sandid, a finalement été transféré en France pour des lésions ne pouvant pas être prises en charge en Algérie. Localement, le wali a été pris en charge au service cardiologie du CHU Ibn Sina tout au long de son séjour qui aura duré jusqu’à son évacuation vers Paris. Cette évacuation est de ce fait jugée non abusive par le corps médical et les ragots et autres rumeurs qui hantent la cité sur des complications post-hospitalisation ne sont que pures spéculations. L’avion médicalisé affrété auprès d’Europe Assistance a décollé de l’aéroport Rabah Bitat en direction du l’aéroport parisien du Bourget jeudi, vers 12 heures 30. Arrivé à bon port, Mr Sandid est donc en soins intensifs et, de sources médicales, il est évident dans pareil cas que sa convalescence durera probablement quelques mois. M Sandid, présentement alité aura été surtout la victime du stress et de la pression qu’il subissait, comme il l’avait laissé entendre indirectement, en avouant son incapacité, il y a quelques mois de cela, à faire face aux affaires douteuses dont Annaba était le théâtre. Et il aura eu plus que sa part de stress depuis que des personnes qu’il tenait soigneusement à l’écart avaient réussi à s’immiscer dans son entourage à la faveur des élections présidentielles. La pression qu’il subissait était énorme, du fait du rôle de pompier qu’il avait endossé, il devait accepter de remédier à l’incompétence et au laisser aller d’une partie de son exécutif et pallier  l’absence d’engagement d’une partie des élus locaux. Ses propos lors de la dernière session de l’APW, exprimaient clairement sa déception. Plus grave, certains n’hésitaient pas à vouloir l’impliquer dans leurs frasques comme ces élus d’Aïn Berda qui lui demandaient pratiquement l’autorisation de retirer leur confiance au maire, alors qu’il n’a aucune prérogative à interférer avec les affaires internes d’un parti politique, ou à prendre parti dans des querelles personnelles, alors que le développement de la wilaya marquait le pas. Ce développement dont la responsabilité lui incombait, en tant que représentant de l’Etat et que bloquait des intérêts personnels qui ont fait d’Annaba un champ clos ou toutes les bassesses étaient permises pourvu que leurs auteurs se remplissent les poches. Comment voulez vous qu’une personne de chair et de sang résiste à une telle situation quand c’est la première personne que l’Etat interpelle, à chaque scandale, à chaque problème ? C’est à l’Etat maintenant de faire face à ses responsabilités en comblant le vide, de manière à nettoyer la wilaya de ses maux, surtout humains. Ces gens sans foi ni loi que toute la population connait, dont les agissements sont sur toutes les lèvres, chaque jour. Ceux qui veulent contrôler les communes, Annaba en premier ou même l’université, quitte à les déstabiliser par la rumeur, le mensonge, en payant des laquais sans dignité pour ce faire et sans penser aux conséquences pour toute une population, pourvu que leurs intérêts soient saufs.
 
lestrepublicain - 29 novembre 2014 - Ammar Nadir