Annaba. La nécessaire complémentarité

Bien qu’ils soient à quelques mois de la fin de leur mandat, les élus de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) se sont offert de nouveaux défis. « Pour améliorer le cadre de vie de la population », avaient-ils affirmé en présence des membres du conseil exécutif de la wilaya, dont Brahim Benghayou, wali, et les représentants de la société civile. Selon eux, il ne s’agit pas d’une opération électoraliste à quelques semaines des législatives. Certains, plus volubiles et revendicateurs que les autres, ont fait dans le « m’as-tu-vu ». Les élus FLN, Islah, PT s’étaient en effet succédé au micro. Chacun voulait démontrer qu’il avait à cœur les préoccupations des citoyens, leur quotidien et surtout le marasme économique et social auquel ils sont confrontés. Ils ont même cité quelques exemples de situations aléatoires vécues quelque part dans un quartier de Annaba, Berrahal, Chetaïbi. Deux d’entre eux se sont transformés en messagers de « cas particuliers » à soumettre sous enveloppe au directeur de l’exécutif. L’interpellation des P/APC, les 12 étaient présents dans la salle de réunion, n’était pas à l’ordre du jour. Pourtant, bon nombre sont à l’origine de ces préoccupations et marasmes ou n’ont rien fait pour y mettre un terme. « Dites-nous comment faire pour que la wilaya puisse récupérer l’hôtel Zahra (ex-Nice) mal géré depuis des années par la commune ? », la question posée par Moussa Merzoug, P/APW, interpellait le directeur des domaines et, indirectement, le P/APC. Il s’agit d’une situation préjudiciable aux contribuables. Elle dure depuis des années avec pour conséquence la dégradation de cet hôtel du centre-ville de Annaba, transformé en un lieu douteux. « Il suffirait d’un arrêté du wali pour mettre un terme à sa gestion par la commune de Annaba », a répondu le directeur. D’autres élus ont mis en avant l’image séduisante de Annaba, les atouts dont elle dispose et les avancées qu’elle a su réaliser. Il y a ceux qui ont estimé que Annaba demeure encore trop durement frappée par le chômage, la mal vie, l’insécurité. C’est apparemment le sens à accorder aux multiples interventions fortes sur les leviers économiques dont disposent les différentes directions de l’exécutif.

El watan > 24/04/07 > Leïla Azzouz