Annaba: OUED FORCHA - Les habitants des baraques «Sanafir» attendent leur recasement

Perchées sur les hauteurs de la cité Oued Forcha, des constructions précaires situées au lieu-dit « Sanafir » où elles ont poussé comme des champignons font désormais partie du décor de la cité Belaïd Belgacem II. Faute de logement décent et de moyens financiers, des dizaines de familles démunies ont été dans l’obligation de construire un toit pour s’y abriter. Bravant la rigueur de l’hiver et les affres de la vie quotidienne qui continuent de persécuter cette catégorie de personnes. Chaque fois que Dieu fait, ces occupants de baraques ont plus de peur que de mal en apprenant des rumeurs faisant état de la démolition de leurs taudis sans qu’ils aient bénéficié d’un logement attribué par les services concernés. « Croyez-moi que je ne ferme pas l’œil de la nuit. Je pleure mon destin. Faute d’argent, je n’ai pas les moyens pour équiper mon toit de fortune. Nous n’avons ni un chauffage à gaz butane ni un autre moyen pour se réchauffer. Ma femme et mes  enfants grelottent. J’ai peur qu’ils tombent malades en contractant une maladie invalidante », nous a relaté un jeune homme désespéré. Selon certaines informations que nous avons recueillies auprès de quelques personnes, un recensement de toutes les habitations précaires a été effectué par les services compétents en vue de recaser leurs occupants. Certains d’entre eux sont inscrits sur la liste des futurs bénéficiaires, d’autres attendent impatiemment leur tour. A l’instar de la cité Didouche Mourad où certains occupants des constructions illicites ont dernièrement été recasés et leurs habitations démolies, nombre de personnes des baraques situées  sur les hauteurs de la cité Oued Forcha souhaiteraient que leur relogement se fasse dans les meilleurs délais possibles pour qu’ils soient préservés du froid glacial et des pluies torrentielles qui s’abattent sur leurs « maisons » de fortune. « Il faut rendre la joie à ces gens-là qui ont presque perdu espoir », a tenu à préciser un chauffeur de taxi qui connait bien leur calvaire et leur souffrance.       

lestrepublicain - 30 décembre 2014 - Nejmedine Zéroug