Annaba: EN PRÉSENCE DE « MÉDECINS SANS FRONTIÈRES » - Travaux sur l’accès universel à la prise en charge du VI

« Nous nous inscrivons en droite ligne des orientations du Plan Stratégique National sur le Sida et de l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA. Pour que 90% des malades soient justement dépistés et pris en charge convenablement en Algérie d’ici 2020, il est nécessaire de rapprocher et d’adapter les services fournis aux groupes exposés à travers un partenariat des Centres de Référence avec les associations engagées », comme l’a déclaré le président Nacereddine Merzoug, le président d’AnisS, lors de la clôture  le 28 janvier à Annaba, de l’atelier pour l’accès universel à la prise en charge du VIH/Sida. Un atelier « mené par AnisS avec l’appui du Centre de Référence de prise en charge des IST/Sida et de l’Organisation Médecins Sans Frontières », d’après les termes d’un communiqué de presse de l’Association. On apprend qu’outre les spécialistes du Centre de Référence, l’atelier a été animé par le Dr Eric Goemaere, coordinateur régional au niveau de l’Unité médicale de Médecins Sans Frontière en Afrique du Sud (SAMU), jouissant d’une grande expertise dans ce domaine. Cette réunion qui a rassemblé des équipes médicales et des médiateurs associatifs, a également permis de rappeler les orientations du plan stratégique national 2013-2015, en vue du renforcement de l’accès universel à la prise en charge. Les différentes approches permettant l’extension des services de dépistage, de soins et d’aide à l’observance déjà fournis et leur adaptation aux groupes les plus exposés, ont également été abordées au cours de cette réunion. Le modèle de décentralisation mis en œuvre par Médecins sas Frontières dans différentes parties du monde a également été présenté et discuté. Le communiqué devait ajouter : « Pour rappel, l’Algérie a consenti des moyens considérables en vue d’aboutir à un accès universel des personnes vivant avec le VIH/Sida à la prise en charge. Un des premiers pays de la région à avoir instauré la gratuité de la trithérapie pour les malades dès 1998, l’Algérie comptera d’ici la fin 2015 dix sept Centres de Référence de prise en charge des IST/Sida, répartis à travers l’ensemble des régions du pays, ainsi que six pôles de référence pour l’élimination de la transmission de la mère à l‘enfant. Cependant, le nombre de personnes vivant avec le VIH et officiellement dépistés ne dépasse pas les 9 000 sur les 25000 estimés en Algérie. Encore aujourd’hui, une majorité d’entre eux ignore leur maladie et n’accède donc pas aux services de soins, de suivi et de prise en charge nécessaires. »

lestrepublicain - 04 février 2015 - Farida H.