Annaba: Zaafrania 2 - Les habitants dénoncent la politique du « Tout logement »

Les habitants de Zaafrania2, située sur les hauteurs de la commune chef-lieu de la wilaya d’Annaba, dénoncent l’absence d’équipements, entre autres, les garderies d’enfants, les établissements d’enseignement primaire, les commerces et autres types d’équipements d’accompagnement nécessaires à l’amélioration de la qualité de la vie des citoyens. En effet, sur ce site, offrant une vue panoramique sur la baie d’Annaba et la Plaine Ouest de la commune du chef-lieu, les investisseurs immobiliers privés et publics continuent d’implanter des résidences immobilières dont la majorité est réalisé en tours de plusieurs étages. A l’image de GESI-IMMO, filiale de l’Entreprise Nationale de Promotion Immobilière (ENPI), ayant lancé plusieurs projets de promotions immobilières dont le tout récent rassemblant près de 40 villas et plus de appartements de hauts standings, la société BOTT ayant lancé plusieurs projets de réalisation de tours de promotion immobilière, l’Agence Algérienne de Développement des Logements (AADL) ayant lancé également la réalisation d’un complexe immobilier rassemblant plusieurs dizaines de logements de hauts standings. Au total, des milliers de logements dont des habitations individuelles dépourvues de commerces adéquats et d’équipements d’éducations et sanitaires. C’est pourquoi, les habitants de la cité Colline Rose où plusieurs Logements Sociaux Participatifs ont été réalisés à Zaafrania 2, ont manifesté leur insatisfaction quant à l’implantation, par un investisseur privé, d’un chantier de réalisation d’une résidence immobilière. Sur les panneaux en tôle, les réclamations des habitants sont claires. « Les habitants ont besoin d’une école primaire », ont t-ils mentionnés. Les réclamations de ces résidents ne seront pas prises en considération par les autorités locales car l’investisseur immobilier privé serait en plein droit et serait propriétaire de cette assiette foncière, selon une source proche de ce promoteur immobilier. Face à cette situation et cette politique du « tout logement », plusieurs questionnements méritent d’être soulevées quant au silence des services de l’APC d’Annaba, en premier lieu le maire de la ville Farid Merabet, face à cette anarchie qui caractérise ce site attirant la convoitise des investisseurs.

Le Provencial - 10/02/2015 - Rafik Arfaoui