Annaba. Hôtel de ville - Sale et malodorant

C’est une véritable honte l’image que donnent les abords de l’Hôtel de ville surtout sous les arcades du fronton principal où les odeurs d’urine et de vomi retournent les cœurs les plus solides. Les 20 mètres de carrelage sont collants de crasse tout comme la façade et les piliers alors que des essaims de mouches sont à la fête. Les élus eux, quotidiennement costumés et fleurant bon l’eau de toilette ne semblent pas s’apercevoir du paradoxe de la situation quand les lieux qu’ils occupent donnent l’image de leur gestion. Mais ce qui étreint le cœur de tout bon citoyen de cette ville c’est de voir un étranger traverser cette «infection» en se bouchant le nez d’abord mais en ouvrant des yeux étonnés ensuite car, universellement, une mairie qui se respecte est, par essence, l’endroit le plus propre d’une ville, étant sa vitrine. Aussi, dans tous les autres pays de la planète ce n’est pas un luxe que d’avoir une équipe spéciale de nettoiement s’activer à briquer et à lustrer chaque jour l’édifice le plus représentatif d’une ville et de ses habitants. A Annaba on laisse ce soin au malheureux balayeur de rue qui n’en peut mais. Est-ce si difficile? Est-ce tellement coûteux ? A moins que l’on s’en fiche éperdument et de l’édifice et des citoyens qui ne s’y reconnaissent pas dans l’état où il est. Mais ceux qui en ont la charge ont-ils conscience que la honte qui en rejaillit retombe sur eux? Il est permis d’en douter autrement la situation serait autre.
L'est républicain > 24/04/07 > Ammar Nadir