Ce qui était un simple différend entre l’ex-délégué régional d’Algérie Télécom (actuellement à Alger) et le chargé de communication au sein de cette entreprise, a pris une tournure très grave, nécessitant l’ouverture d’une instruction judiciaire sur ordre du procureur de la République, lequel a confié cette affaire à la brigade économique rattachée à la sûreté de wilaya. Il s’agit d’une grave affaire de flicage (interception des appels sortants et entrants d’une personne sans l’autorisation d’une instance compétente telle que la justice, seule habilitée à ce genre d’opération), ainsi que la saisie, sans autorisation, de l’unité principale contenant des informations très confidentielles par deux inspecteurs dépêchés pour faire spécialement et uniquement toute la lumière sur ce conflit opposant deux responsables cités plus haut. Mais pour comprendre comment l’affaire en est arrivée là, il faut revenir sur l’origine du litige entre un cadre et son supérieur hiérarchique. On apprend, dans ce contexte, que le chargé de communication auprès de la délégation régionale avait été sanctionné par l’ex-DRT sans aucun motif apparent. Surpris par cette sanction, ce dernier lui répondit froidement par un SMS, qu’il le remercie pour cette décision. L’ex-DRT, a sur le champ instruit l’inspection régionale d’ouvrir une enquête pour menace et intimidation. Celle-ci après l’audition de l’incriminé par deux inspecteurs dépêchés de la tutelle, devait rendre un rapport positif en sa faveur. Il déposa à son tour une plainte contre son responsable hiérarchique pour diffamation auprès du procureur de la République. C’est à partir de là, que les deux inspecteurs dérapent et l’affaire sort de son contexte. Après plusieurs tentatives d’intimidation afin qu’il retire sa plainte, les deux inspecteurs dépêchés d’Alger en présence du délégué régional par intérim, le chargé du contentieux ainsi que l’inspecteur régional de Annaba, s’accaparent de l’unité principale qui est sous la responsabilité du chargé de communication. Une plainte auprès du procureur de la République, a été immédiatement déposée par le chargé de communication. Plus graves encore, il devait ensuite apprendre que ses appels entrants et sortants aussi bien du téléphone fixe placé dans son bureau que ceux de sa puce personnelle sont surveillés. Cette grave violation à la liberté de communication des individus, a été confirmée après vérification de l’historique de tous les appels, grâce au système Gaïa. Le dossier qui n’a toujours pas livré tous ses secrets est toujours entre les mains des enquêteurs de la brigade économique.
lestrepublicain - 15 février 2015 - Boufessioua Sofiane
Les Commentaires
AFFAIRES DE 250.000 CARTOUCHES: un importateur + un transitaire + UN DOUANIER = devant la justice.
TRAFIC FONCIER: un juge attendu par un inspecteur à Guelma.
IMPORTATEUR ET PROCEDES DE TRANSFERTS ILLICITES DE CAPITAUX DANS LE PORT D'ANNABA: au comble de l'outrecuidance.
TRANFERTS A Annaba: l'anarchie à grande échelle.
SANS WALI NI CHEF DE DAÏRA: en proie à tous les dépassements.
Lire tout simplement "EL WATAN" du 16/02/15.