Annaba: AMÉLIORATION URBAINE - Pour l’exécution des travaux la nuit

Le trottoir du cours de la Révolution qui s’étend depuis l’agence « Air Algérie » jusqu’à celle de l’ENMTV (Entreprise Nationale Maritime de Transport des Voyageurs) ex-CNAN ainsi que les trottoirs de la rue des Volontaires et ceux de l’Emir Abdelkader ex-Bugeaud, connaissent actuellement des travaux de rénovation. Cette opération de grande envergure touchant le centre ville, particulièrement la vitrine de la ville des jujubes en l’occurrence le célèbre cours, a  trouvé écho parmi la population. Cependant, les usagers de la route et les passants ainsi que les promeneurs auront sans doute remarqué avec stupéfaction que leur place publique préférée est  en ce moment sens dessus dessous. De tels travaux exécutés en plein jour surtout en période hivernale et au niveau des endroits très fréquentés et connus pour leurs activités commerciales en raison de leurs magasins et boutiques huppés qui n’ont rien à envier à ceux de l’Europe, incommodent et causent beaucoup de désagréments aussi bien aux riverains qu’aux automobilistes et piétons. Rénover, c’est bien. Moderniser c’est encore mieux mais entamer des travaux en plein jour c’est aberrant ! Si on me disait de prendre un congé de deux jours afin de faciliter la tâche à l’entreprise réalisatrice de ces travaux, je le ferais sans hésitation et ce, pour ne pas mettre dans la gêne mes patients. Sur le cours il n’y a pas que les médecins, il y a aussi les banques, les administrations, les professions libérales, les boutiques, les débits de boissons, etc. Les responsables locaux devront tenir compte de  leurs prestations qu’ils fournissent à leurs clients depuis l’ouverture jusqu’à la fermeture de leurs bureaux », nous a fait savoir un médecin généraliste connu sur la place avant d’ajouter que « Pour éviter de causer des désagréments à quiconque, le maître d’ouvrage aurait exigé de l’entreprise qu’elle fasse des travaux la nuit. Et, c’est la meilleure façon de faire ». Et, comme c’est la période de grande pluie, les piétons auraient eu du mal à marcher sur le trottoir complètement décapé et longeant le cours de la Révolution. Quant aux consommateurs et acheteurs, ils devront s’essuyer leurs chaussures sur des paillassons de fortune avant qu’ils ne pénètrent aux magasins puisque ces trottoirs qui sont en cours de revêtement sont trempés d’eau de pluie mêlée à la boue. Certes, la proposition suggérée par le toubib quant à l’exécution des travaux la nuit, notamment au niveau des points névralgiques de la cité de Saint Augustin est la plus favorable. Car elle ménagera la chèvre et le chou.  

lestrepublicain - 17 février 2015 - Nejmedine Zéroug