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Annaba: Forum Le Provincial – Association NAQA : Une occasion inédite de rencontre autorités-citoyens

Publié le 02/03/2015
1---La conférence-débat organisée par l’association NAQA, en partenariat avec « Le Provincial », samedi après-midi, a porté principalement sur les problèmes qui touchent le cadre de vie dans la ville d’Annaba. La rencontre a vu se présenter des citoyens de toutes professions ainsi que des membres de l’assemblée populaire communale de Annaba dont son président Farid Merabet. L’assistance, nombreuse, s’est montrée soucieuse de participer au débat en exposant des problèmes et en émettant des propositions de solutions.

Le slogan « Citoyens, réveillons-nous pour agir ensemble ! » n’a pas laissé les enfants de la ville indifférents. Des membres de la société civile, des habitants de différents quartiers, des étudiants ont répondu présents. Les participants sont unanimes sur le rôle primordial du civisme dans la vie communautaire.

 L’apathie des citoyens, un problème de fond

« Il y a trois types de citoyens : ceux qui sont positifs, ceux neutres ainsi que les nuisibles, et ce dans tous les domaines… On doit se discipliner et s’améliorer en tant que citoyens avant de prétendre à améliorer la ville», a martelé un membre fondateur de l’association NAQA.

Sur ce point, on a insisté sur l’importance de l’éducation à travers des programmes scolaires plus adaptés. « Ceci ne doit pas faire oublier le rôle des autorités dans la promotion du civisme. D’autres pensent à la punition et à l’importance de l’autorité. « La fermeté est très importante pour donner des automatismes et de bons réflexes aux gens », a ajouté une citoyenne. Le problème de la présence des animaux dans le tissu urbain a été également relevé. « On voit les bovins se nourrir de la poubelle, c’est inacceptable d’un point de vue sanitaire et environnemental », s’est plaint Saïd Boulounis, membre de la société civile. Les mesures prises à ce sujet, c’est à dire la mise à la fourrière des animaux, sont jugées insuffisantes. « Les écuries qui existent à Boukhadra, à Safsaf, sont mal placées. On devrait les déplacer vers les zones rurales », a proposé le même intervenant.

 Le patrimoine annabi, un mal chronique

Le problème de la préservation du patrimoine s’est posé avec acuité. Farid Merabet, maire de la ville, a exposé les difficultés de gestion de ce secteur. « Un site comme la Vieille ville, « Bouna Al Haditha », est classé. Soit. Il est mis sous la responsabilité du ministère de la culture. Je trouve ceci aberrant », a-t-il martelé, idée rejetée par Dr Dahmani. « Les décisions de classement et de protection sont prises à Alger. Les gens qui en sont chargés ne connaissent rien de la réalité locale », a-t-il regretté. « L’héritage historique d’Annaba est en danger, je tire le tocsin » a alerté Pr. Dahmani Saïd, ancien conservateur au musée Hippone. « Le site antique croule sous les déchets et ses visiteurs sont exposés à l’insécurité ». Un autre intervenant a renchéri : « Je fréquente régulièrement la zone d’Hippone, les déchets qu’on y jette là-bas, c’est inacceptable. Je ne veux pas qu’on attende que les responsables de la basilique Saint-Augustin prennent l’initiative… ». Les intervenants ont évoqué Ras El Hamra, la vieille ville et le patrimoine contemporain, à savoir le Cours de la Révolution. Sur ce point, l’accent a été mis sur le fait que les gens qui nettoient ne sont pas récompensés tandis que ceux qui salissent ne sont pas punis. « On doit récompenser les gens qui nettoient et pénaliser ceux qui salissent. Il y a des gens qui ne se corrigent que par la pénalité pécuniaire voire pénale », a-t-on proposé. L’absence d’une structure adaptée pour la prise en charge du patrimoine a également été signalée. A ce propos, Dahmani Saïd pense qu’il faut « faire pression pour que ce patrimoine soit pris en charge. Toutes les mairies de la méditerranée ont un bureau qui prend en charge le patrimoine sauf la nôtre », à quoi, le président de l’APC a rétorqué en informant l’assistance que « le Plan Bleu, destiné à prendre les sites classés en charge, sera appliqué à Annaba ».

L’environnement, éternel casse-tête

Annaba est-elle une ville sale ? « Non, des efforts sont fournis dans la collecte des déchets et le nettoiement. Sur le plan structurel, nous avons rattrapé le retard avec la création des Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) afin d’améliorer les services de la municipalité », a signifié le maire. Les intervenants ont relevé le problème des magasins et vendeurs clandestins qui jettent leurs déchets dans la rue..

Il y en a même qui les brûlent… Les citoyens jettent leur poubelle dans la rue. La saleté envahit la ville. L’origine de ce problème, selon certains, viendrait du manque de coordination et d’organisation. « Il n’y a pas d’ordre pour jeter les déchets, pas d’horaires, dans certains quartiers les bennes ne sont pas adéquates au nombre d’habitants » précise Adel Birem, membre du mouvement associatif. « Les ressources existent mais il n’y a pas de coordination entre ces structures, les citoyens et les autorités » continue-t-il. Dans cette optique, ce dernier insiste sur l’importance d’effectuer un plan pragmatique et palpable avec des objectifs à court, moyen et long terme tout en programmant le budget adéquat. Au sujet de la société civile, le maire a tenu à montrer son soutien pour les organisations. « A mon avis, focalisons-nous sur l’avenir de cette association. Dans l’état actuel, je ne défends personne, je ne défends pas mon mandat, mais la réalité est là. Il nous faut votre soutien. S’il y a quoi que ce soit que vous voulez faire, nos portes sont ouvertes », a-t-il déclaré.

Une initiative à refaire

Aussi bien l’assistance que les élus présents ont manifesté leur satisfaction de cette rencontre. « Il est très utile d’expliquer aux citoyens les défis qui se présentent à notre équipe communale. L’habitant a une part de responsabilité dans ce qui arrive à son quartier », a expliqué Youcef Chouchane, vice-président d’APC chargé de l’environnement. De son côté, Abdesslem Lazrèg, élu communal chargé de l’administration et notable connu de la ville, a souhaité que les citoyens « apprennent à coopérer avec les autorités pour le bien de la communauté ». La conclusion a été faite par le Pr. Kamel Daoud, président de l’association NAQA : « En invitant les élus locaux, nous avons voulu voir le potentiel de coopération mais nous ne sommes pas un appendice de l’APC, nous sommes une association qui essaie de faire de son mieux pour améliorer le cadre de vie à Annaba »

Le Provencial - 2 mars 2015 - Sabrina Bouakadia

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Les Commentaires

C ‘est par la discussion de jailli la lumière !!!!!!!!!!!!!!!!! Il faut multiplier ce genre d’événement pour améliorer la politique environnementale de votre chère ville !!!!!!
Un syndicat initiative pour la protection et la valorisation de notre patrimoine.
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