Annaba. Les banques persistent dans leur blocage

ANSEJ  -   Malgré toutes les déclarations, les banques persistent dans leur rôle d’obstacle majeur à la réussite des programmes mis en place par l’Etat pour lutter contre le chômage et relancer l’économie par la création de micro entreprises et PME/PMI.  Ainsi le cas du malheureux Boutarfaya Abderrahmane, 26 ans qui, pendant que les jeunes de son âge tentent par tous les moyens légaux et surtout illégaux de quitter le pays pour d’autres horizons, a mis en place un projet de peinture en bâtiment. Un projet étudié par l’ANSEJ et si prometteur avec le déficit notoire d’artisans du genre qu’il a reçu son éligibilité et ne demandait plus que le crédit bancaire, évalué à quelque 136 millions de centimes, dont la plus grande partie pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire, nécessaire dans un tel cas. Sauf que ce n’était pas l’avis de toutes les banques publiques de Annaba qui n’ont même pas voulu recevoir le dossier quitte à signifier leur refus. Un fait plus qu’étonnant alors qu’il y a quelques jours à peine un séminaire sur le fonds de garantie, pour préserver les banques des risques de crédits irrécouvrables se tenait à Annaba et était supposé lever toutes les équivoques. En plus du nantissement sur le matériel. Cela mène à s’interroger sur cette volonté à vouloir faire échouer un programme soutenu par le président de la République et bénéficiant, en paroles et en écrits, du soutien de l’ensemble des composantes de l’Etat, dont les banques publiques. En attendant une réponse, le jeune Boutarfaya était en pleurs après tous les refus qu’il avait essuyés et s’interrogeait s’il était considéré comme Algérien par les institutions de son pays. Une vraie question quand les mêmes banques n’ont pas vu d’inconvénient à donner des milliers de milliards de crédits irrécouvrables, les scandales sont notoires.
L'est républicain > 26/04/07 > Ammar Nadir