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Annaba: TRAVAIL AU NOIR DES ENFANTS - Les esclaves du 3ème millénaire

Publié le 05/08/2015

Les esclaves du 3ème millénaire

A chaque saison de cueillette de la tomate industrielle, pastèques, melons et autres fruits et légumes de saison, des dizaines de jeunes enfants sont «recrutés», à Annaba, dans les campagnes de récolte au vu et au su de tout le monde. D’ailleurs, le travail au noir des enfants, à Annaba, est un phénomène qui prend, au fil des années, de l’ampleur.Pour s’enquérir de l’acuité de la question, il suffit de faire une balade du côté des champs, voire même au niveau de certaines unités et entreprises de production privées, dans différentes zones industrielles et surtout dans les champs agricoles de Annaba. Des dizaines d’enfants, ne dépassant pas parfois les 12 ans, sont exploités sauvagement. Dans ce drame, qui par la force du laisser-aller est devenu monnaie courante, la responsabilité est collective. Exploitants agricoles, propriétaires d’entreprises, pouvoirs publics et surtout les parents, les premiers à être incriminés dans cette situation inhumaine qui n’est pas propre aux régions agricoles de Annaba, mais également aux wilayas limitrophes. Si au niveau des unités de production, le travail au noir des enfants n’a pas atteint, jusqu’ici, des proportions alarmantes ; dans le secteur agricole la sonnette d’alarme est réellement tirée.  En effet, à l’occasion de la campagne de la collecte des fruits et légumes, coïncidant avec les grandes vacances d’été et avec le mois de ramadhan où généralement les adultes fuient  carrément le travail, des bambins sont embarqués, généralement tôt le matin à bord de tracteurs et de camionnettes bâchées, vers les champs pour ne revenir souvent qu’à la tombée de la nuit dans un état lamentable. Ainsi, pour 500 à 1.000 malheureux dinars la journée, à Berrahal, à Treat, à El Eulma, à Chorfa, pour ne citer que ces communes, l’enfant est réduit à l’esclavage, a-t-on constaté sur les lieux. Ces gamins, ce sont les esclaves du nouveau millénaire, qui sont exploités au même titre que les adultes. Ces « anges » qui bossent comme des forcenés dans des conditions très pénibles, risquent parfois de ne pas être payés. Aussi,  au retour, le transport est incertain. Beaucoup d’entre eux parcourent des dizaines de kilomètres à pied pour regagner leur domicile. Des scènes désolantes qui nous rappellent d’ailleurs le film Racines qui retrace l’histoire de l’esclavage des Noirs en Amérique.  «Aujourd’hui,  les pouvoirs publics doivent réagir pour mettre un terme à cette situation qui perdure”, insistent certains citoyens que nous avons interrogés sur ce phénomène qui a apparu dans les années 2.000 pour prendre une dimension inquiétante de nos jours, à cause du spectre du chômage et en l’absence d’une politique réelle de relance de l’investissement. Selon certaines indiscrétions, ces enfants, au nombre impressionnant à chaque campagne de cueillette,  sont contraints de troquer leur force de travail contre une maigre somme d’argent parce que leurs parents sont sans ressources, ni revenus

Lestrepublicain - 03 août 2015 - B. Salah-Eddine.

 

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Les Commentaires

Le premier à incriminer c'est l'employeur, avant de porter l'accusation sur les parents qui, quelque soit la raison ou le prétexte,sont également résponsables. L'employeur, doit savoir qu'employer des enfants d'à peine 12 ans, cela équivaut à un crime. Exactement comme n'importe quelle infraction grave sanctionnée par le code pénal,là aussi quelque soit le prétexte comme par exemple " Je donne du travail à ces enfants pour pallier aux besoins de leur famille " Ou bien " Cet enfant est tellement pauvre qu'il m'a fait pitié, je l'ai engagé " Tout cela c'est de la mauvais foi, de l'hypocrisie et du baratin. Si l'employeur a réellement besoin de mains et de bras pour sa récolte, il n'a qu'à aller puiser dans les rangs des chômeurs. Certes, certains d'entre eux refuseraient peut-être ce genre de travail, mais cela dépendra aussi de la rémunération qu'il compte accorder à ces chômeurs. Peut-être plus exigeants et moins naïfs à exploiter que ne le sont les enfants.
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