Mais malheureusement, cette extension anarchique, n’a fait qu’enlaidir la ville chaque jour un peu plus, de par la manifeste léthargie des responsables de sa gestion courante, et de l’incivisme caractérisé, observé par les citoyens inconscients qui la peuplent.
Même son Cours de la Révolution, un espace vert du centre- ville qui fait la fierté légitime de ses habitants, n’échappe pas à ces hordes de vandales des temps modernes qui détruisent tout sur leur passage ! ‘’Ces gens inciviques sont des malades. Sinon comment expliquer leur comportement qui consiste à saccager tout ce qui est beau et embelli la ville ?’’, nous ont déclaré quelques citoyens rencontrés sur les lieux. Alors que d’autres ont renchéri : ‘’ c’est en quelque sorte notre faute à nous aussi car personne parmi les gens biens, n’ose s’interposer ou lancer à la figure de ces voyous « Basta ! ça suffit!», de peur de se voir malmener ou carrément agresser !’’ Le constat est vraiment amère car cette démission collective, et de la part des citoyens comme de celle des services concernés sur ce point précis, donne par moment l’impression que la ville est complètement abandonnée. Les troupeaux d’ovins qui errent de jour comme de nuit au milieux des cités, les ordures ménagères qui sont éparpillées n’importe où et n’importe comment, les arbres et palmiers d’ornement ététés ou déracinés, les carrées de fleurs dont des roses transformés en bacs à ordures, les eaux usées qui jalonnent les rues et trottoirs. Toutes ces insuffisances criardes ne sont pas dignes de l’une des plus grandes communes d’Algérie. El-Bouni, une ville Chef- lieu de Commune et de Daira au nom historique prestigieux, dont le tissu urbain s’agrandit à une vitesse grand ‘’V’’ ne mérite vraiment pas d’être reléguée à une telle apparence rebutante. Beaucoup parmi les anciens habitants de la Cité pensent, à tort ou à raison, que l’arrivée en masse durant ces trois dernières années de milliers de nouveaux résidents qui ont vécu auparavant plus d’une décennie dans des habitations précaires, appelées plus couramment »El-Fawdaoui » ait contribué énormément à cette décadence du cadre de vie et de l’environnement à El-Bouni. Cette concentration subite de centaines de familles , qui étaient auparavant concentrées à travers le territoire de la commune d’ El-Bouni, à Boukhadra, Sidi-Salem et Sarouel, entre autres, a engendré du jour au lendemain une forte demande sur tout ce qui a trait à la vie quotidienne. Le manque criard d’infrastructures de base s’est fait ressentir en premier lieu. Seule la nouvelle localité de Boukhadra III, semble avoir été suffisamment dotée en infrastructures scolaires et autres et autres édifices de commerces. Ce qui ne semble pas être le cas de Bouzâroura, récemment réceptionnée et où les annexes vitales d’accompagnement font cruellement défaut.Vu que le nombre des sites de peuplement ne cessent de s’accroitre, il est souhaitable de penser à réaliser de nouvelles structures de police de proximité. Néanmoins, pour que la ville d’ El-Bouni se modernise et devienne au diapason d’ autres grandes cités dignes de ce nom, il y a lieu d’opérer une prise de conscience de tous ses habitants. En effet, la majeure partie de ses nombreux résidents ont su garder intact leur bon comportement citoyen qui n’a rien à envier à celui d’autres populations de par le monde. Il suffit tout simplement de s’organiser entre gens de même quartier ? l’espace d’un week-end pour mener des campagnes (Touisa) d’enlèvement des ordures, de reboisement et de plantations de toutes sortes de fleurs à travers toutes les cités. Quant au ruissellement des eaux usées qui perdurent dans certains endroits de la ville, le concours des services de l’APC est plus que primordial afin de l’éradiquer. La vue d’une ville bien propre est avant tout le reflet de l’image de Ses citoyens et de ses élus.
Le provencial - 02 aout 2015 - Hamdi Mostefa
Les Commentaires
Je pense que finalement, la solution serait de créer "un nouveau vaccin" pour faire changer les mauvais comportements ciblés à certains de nos citoyens!, que faire d'autre?.