Annaba:COMPLEXE SIDÉRURGIQUE D’EL-HADJAR-Suspendu et poursuivi en justice, Daoud Kichichi en grève de la faim
Publié le 19/08/2015
Après une journée d’accalmie intervenue juste après une courte période d’agitation syndicale, l’entreprise ArcelorMittal Algérie, l’ancien complexe sidérurgique d’El-Hadjar, filiale du Groupe Industriel Public Sider, est de nouveau face à une autre épreuve qui risque d’en faire un lieu d’affrontements et de luttes autour du leadership syndical. En effet, hier, l’ancien secrétaire général du syndicat UGTA Daoud Kichichi qui a été suspendu de son poste de travail et interdit d’accès à l’usine suite à l’assemblée générale des travailleurs dimanche dernier ayant décidé de sa désignation comme porte parole des travailleurs et du retrait de confiance à l’actuel secrétaire général UGTA d’AMA , Nourredine Amouri, a entamé une grève de la faim. En compagnie d’une dizaine de travailleurs, il a réussi à pénétrer à l’usine et se trouve actuellement devant le siège du syndicat, défiant la direction générale d’AMA. Cette dernière a rapidement réagi et a déposé plainte auprès de la justice à l’encontre de Daoud Kichichi pour ‘’ intrusion illégale dans un lieu de travail sans autorisation ‘’. Ce fait va certainement relancer la bataille autour du contrôle du syndicat, d’autant plus que l’activité de production de la fonte liquide sera à l’arrêt avec la mise en œuvre des travaux de réfection du haut numéro deux, à l’instar des deux aciéries à oxygène. Connaissant la ténacité, l’arrogance et le tempérament de Daoud Kichichi qui étonne par son discours contre les prédateurs et les rentiers , il est certain que le complexe sidérurgique d’El Hadjar se trouve dans une situation difficile à dénouer, même si l’actuel secrétaire général du syndicat UGTA , Nourredine Amouri s’est montré très serein hier sur les ondes de la Radio FM de Annaba, affirmant que le plan d’investissement en cours de lancement va permettre à l’amélioration de la production d’acier et des conditions de vie des travailleurs. La grève des travailleurs d’ArcelorMittal pipes et tubes d’Algérien (AMA) qui se poursuit depuis avril dernier, demeure également une source d’inquiétudes, pouvant rendre le climat social irrespirable dans un complexe sidérurgique, qualifié hier de fleuron de l’industrie mais qui n’est plus aujourd’hui avec son démembrement progressif et la vétusté de ses installations stratégiques. lestrepublicain - 19 août 2015 - Hocine Akli
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