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Annaba: DIRECTION DE L’ACTION SOCIALE 2016 - L’année de l’autisme

Publié le 02/09/2015
2016 : L’année de l’autismeNeuf classes pour autistes, quatre établissements spécialisés et 78 enfants pris en charge. C’est bel et bien l’année de l’autisme qui s’annonce après des décennies de négligence et d’occultation. Suite à sa visite à la wilaya de Annaba en avril dernier, la ministre Mounia Meslem a décidé l’instauration d’un « Plan d’urgence pour l’autisme ». Ainsi, devant cette préoccupation récurrente des personnes atteintes d’autisme et de leurs parents, le ministère compte « mettre le paquet» sur les structures et les formateurs. Les centres concernés sont ceux d’El-Hadjar, nouvellement réceptionné, 8 mai, Champs de Mars et Boukhadra. Environ 78 enfants atteints d’autisme seront pris en charge dans neuf classes. «Le nombre des inscrits a atteint 131 cette année. Nous avons dressé des critères afin d’organiser l’opération. Conjuguée à la capacité maximale des structures, l’on a pu intégrer 78 enfants», a expliqué Araoubia Fadila, éducatrice spécialisée principale au niveau de la Direction de l’action sociale de la wilaya de Annaba. Une commission pluridisciplinaire a été chargée du tri des demandes en mai de l’année en cours et  a été composée de psychologues, éducateurs spécialisés, psychomotriciens, orthophonistes et inspecteurs pédagogiques. On fait suite à cette étape l’étude de chaque cas à part. «Ces entretiens nous ont permis de mieux connaître les enfants et de fixer exactement le stade de l’autisme, léger, moyen ou profond», a ajouté Araoubia Fadila. De ce fait, les enfants sont orientés vers les centres proches de leurs lieux de résidence et placés dans des groupes homogènes. « Des cas d’autisme léger ont une prise en charge différente des autres. Il faut les mettre ensemble», a-t-elle expliqué.  Toutefois, le nombre des autistes dépasse de loin celui des inscrits. « Tous les parents ne sont pas en contact permanent avec nos services. Nous avons fait des efforts dans ce sens et l’information a été relayée. Pourtant, l’on s’est trouvé avec seulement 131 inscriptions », a déploré notre interlocutrice. Afin de réussir le plan d’urgence, la DAS a prévu la formation des encadreurs. Une session de formation s’est déroulée à la fin du mois de juin a touché 8 éducateurs et une psychologue. « Ce n’est qu’une première étape vers l’intensification de ces formations. Il s’agit de renforcer les rangs des encadreurs au fur et au mesure de l’année», a révélé M. Benmaawa, directeur par intérim et chef de service de l’handicap à la DAS. Ces efforts consentis par la direction de l’action sociale ne peuvent être efficaces si les autres chaînons de la prise en charge des autistes, à savoir les parents et les médecins ne suivent pas le mouvement.

L
es parents démissionnaires, une vérité occultée - Si beaucoup de parents suivent de près les évolutions de leurs enfants atteints d’autisme, « une majorité fait tout pour ne pas s’impliquer dans leur prise en charge », ont estimé des éducateurs et des orthophonistes interrogés sur ce sujet. Le rôle des parents reste à jouer en matière de dépistage et alerte. «Des parents sont carrément démissionnaires. Ceci est dû à plusieurs raisons dont le manque de compréhension de la situation ainsi que le déni total de la maladie de leurs progénitures», a expliqué Araoubia Fadila. Certains dont les enfants sont pris en charge par des centres pour handicapés, considèrent que leur rôle se résume à l’alimenter et à le garder propre. «Or, la contribution des parents doit être plus riche et plus précoce afin de donner une chance à l’enfant d’évoluer avec le moins de retard possible », a-t-elle ajouté. L’on souhaite donc la formation des parents à leur rôle à travers des séances animées régulièrement par des spécialistes. A ceci s’ajoute « le manque d’implication » des services médicaux qui, selon les spécialistes, « ne sont pas formés à la détection des cas suspects chez les enfants».

L
e rôle crucial des pédiatres et généralistes - Les appels émanant des psychologues et éducateurs spécialisés souhaitent la sensibilisation des corps médicaux en ce qui concerne l’autisme. « Le pédiatre et le généraliste sont les premiers médecins avec qui l’enfant a à faire. Il est impératif que ces praticiens soient particulièrement conscients de l’importance d’un diagnostic précoce pour toute forme de handicap mental», a-t-on souligné. Des orthophonistes dénoncent également le souci de rassurer les parents dans les cas de retard de parole. « Il ne faut en aucun cas vouloir à tout prix rassurer les parents. Le rôle du généraliste ou du pédiatre est de détecter le problème et d’orienter directement vers les services compétents », ont martelé les spécialistes rencontrés. Ce d’autant que des cas d’autisme, notamment ceux d’Asperger, sont facilement gérables si leur découverte se fait précocement. De ce fait, tous les acteurs du terrain sont appelés à coordonner afin de réussir la prise en charge d’une catégorie restée longtemps marginalisée.

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