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Annaba. Le poisson se raréfie à Chetaïbi

Publié le 29/04/2007

Pêche et ressources halieutiques  - Ce n’est pas sitôt que les ports de pêche de Chetaïbi et Aïn Barbar verront le jour.

Telle a été la réaction de nombreux pêcheurs de ces deux régions côtières de la wilaya de Annaba à l’annonce faite par le wali de Annaba quant à la réalisation de ces deux infrastructures. Comme si cela ne suffisait pas, voilà que d’autres affirment que le poisson se fait rare dans leurs eaux qui, depuis la nuit des temps, faisait vivre près de 95 % de la population de Chetaïbi. Les 700 marins pêcheurs y activant sont unanimes, selon eux, pour des raisons inexplicables, il n’y a plus de poissons dans leur zone. « Depuis janvier dernier, nous rentrons avec des casiers vides. Pourtant, c’est une bonne période pour la pêche. C’est pratiquement notre ruine avec des crédits bancaires que nous ne sommes plus en mesure de rembourser faute de production », a estimé Abdellah Ghozaïli, membre de l’association El Moustakbel. Elle regroupe à Chetaïbi 150 marins-pêcheurs, une quinzaine de sardiniers et une centaine de petits métiers composent la flottille de cette commune chef-lieu de daïra de quelque 20 000 habitants. Classée zone de pêche très poissonneuse, Chetaïbi vit aujourd’hui avec les souvenirs des performances réalisées par le passé. Ces dernières années, les sardiniers et les petits métiers rentrent après plusieurs heures en mer, avec seulement quelques dizaines de casiers de poissons. Ils en faisaient jusqu’à 9000 avant l’an 2003. « Une enquête doit être déclenchée pour déterminer ce qui semble être un phénomène. Il est anormal que notre espace maritime, hier très poissonneux et apparemment non pollué, ne donne presque rien en termes de poissons. Est-ce un problème écologique ? », s’est interrogé Mohamed D., patron d’un sardinier. Il était entouré des 12 membres de l’équipage de son sardinier. Une situation que n’arrive pas à expliquer M. Amoura, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Annaba. « A aucun moment, nous n’avons été informés de cette situation. Même si elle s’avère réelle, le poisson est un produit biologique. Sa production dépend des aléas climatiques et de la nature. Il faut savoir qu’il y a des poissons migrateurs. La pêche nécessite beaucoup de technicité et des moyens performants. Les marins-pêcheurs le savent fort bien », a-t-il considéré tout en montrant un certain scepticisme quant à la raréfaction du poisson à Chetaïbi. Un scepticisme d’autant plus fort que les chiffres en hausse de la production en sa possession attestent du contraire. Il en est ainsi pour le 1er trimestre 2007 où la production a atteint 1533 t, soit une hausse de 10% comparativement à la même période de 2006. Cette dernière année était elle-même en hausse avec 9408 t, alors qu’elle était de 8322 t en 2005. D’autant plus également qu’en termes de production, Annaba est classée première à l’échelle régionale. La wilaya dispose d’une flottille composée de 441 unités, soit 36 chalutiers, 120 sardiniers, 280 petits métiers et 5 bateaux corailleurs. Tous ces moyens de production sont utilisés par un effectif navigant de 2910 agents inscrits maritimes. Toute l’activité est placée sous le contrôle des brigades mixtes (pêche/garde-côtes) dont la mission première est de lutter contre la pêche illicite. C’est ainsi que durant le 1er trimestre 2007, 14 infractions à la réglementation ont été relevées. Elles portent sur la pêche dans des zones interdites ou pêches de poissons de tailles non marchandes.

El Watan > 29/04/07 > N. Benouaret

 

 

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