Annaba: Inauguration du festival du film méditerranéen - Les Titans du 7ème art sont passés par là

«  Nous nous sommes engagés à rendre à ce festival toute sa splendeur et c’est chose faite », a déclaré le ministre de la culture Azzedine Mihoubi, lors du discours inaugural.

C’est un fait, le « FAFM » est de retour dans la willaya de Annaba. Un autre fait est qu’à partir de cette date historique, pour la perle de l’Est et tous ce qu’elle incarnera pour les décennies à venir au nom de ses 800.000 habitants, ce festival figure parmi les plus prestigieux du territoire national et du bassin méditerranéen.

Sous les yeux de plusieurs centaines de citoyens Annabi présents à cette occasion l’inauguration a été retransmise par plusieurs chaines nationales et internationales. Parmi nos artistes les plus illustres que ce pays ait jamais élaboré, tels Sid Ahmed Agoumi, Fatouma Bouamar, Nadia Talbi, Farida Sabouji, Fatiha Soltane, Hasane Keshashe, Amel Wahbi, Soulaf Fawakhadji et tant d’autre, ont foulé le tapis rouge du festival, depuis le cours de la révolution jusqu’au théâtre régional « Azzedine Medjoubi ». Côte à côte avec leurs homologues des pays participants, les invités et participants, ont reçu un accueil chaleureux, acclamé par les centaines de Annabi qui s’étaient rassemblés des heures auparavant sur le cours de la révolution, contents de voir leur cité retrouver sa gloire d’entant, une cité où l’Art et la beauté s’inscrivent dans le cadre d’une renaissance culturelle donnant un second souffle de vie. Lors de son discours d’inauguration le ministre de la culture a déclaré depuis les planches du TRA «  Mon plus grand regret c’est que Amar El Askri ne soit pas des nôtres en ce jour de réjouissance. Il a été l’une des personnes qui n’ait jamais cessé de m’interpeler pour relancer cet événement aux racines si intimement lié à l’histoire contemporaine de cette ville. Désormais il repose en paix. »

Si le 7éme art du bassin méditerranéen s’est illustré au niveau international c’est en partie grâce aux artistes de tous les horizons, qui se sont rassemblés hier sous le nom de « Azzedine Medjoubi », mais cela revient en grand partie à leurs ainées et homologues qui ne sont plus des nôtres. Leurs noms, Ben Omar Bakhti, Amar El Askri, Amar Shetaibi, Omar Charif, Hatam El Houari, Nour El Chirif représenté par sa fille, Mei Nour El Cherif, l’un après l’autre les parents proches et amis de ces titans du 7éme arts, sont montés sur scène pour honorer la mémoire de leurs parents à l’unisson avec toute l’assistance. Un moment des plus émouvants de toute la soirée, dont l’écho retentira à jamais entre les murs du TRA Azzedine Medjoubi. Entre deux interludes de l’orchestre symphonique Nationale dirigé par le Maestro Rachid Sawli, le commissaire du Festival Said Oueld Khlifa a présenté à l’assistance les films qui concourront au festival. De l’ensemble de 19 Films, neufs longs métrages cinématographiques en compétition, ont été projetés à partir d’Hier, « Adama » de Simon Roby, « Wanted 18 » de Ameur Choumali et Paul Cowan, « Meditéranéa » de Jonas Carpignano et « Out of ordinary » de daoud Abdel said, et ce jusqu’au 9 décembre. Les films en compétition (ON) seront entièrement projetés au théâtre régional Azzedine-Medjoubi, alors que les films hors compétition (OFF) le seront au niveau de la maison de la culture Mohamed-Boudiaf. Le jury du Festival est présidé par la scénariste et Réalisatrice Tunisienne Kelthoum Bernaz, aux côtés de Kamal Dehane, Goran Tozija, Jean-Noel Pancrazi et Virginio Nova.