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Annaba : MILIEU CARCÉRAL - L’exiguïté, un calvaire

Publié le 04/01/2016
Augmenter la taille de policeIl semblerait, d’après les révélations faites par des détenus à leurs familles, ou ceux qui sortent de prison, que la vie carcérale est une effroyable expérience, en raison de l’exigüité des lieux, et l’arrivée presque quotidienne de nouveaux pensionnaires. La prison de l’Allelick par exemple  dans la commune d’El Bouni, construite pour abriter 600 détenus dans des conditions normales, contiendrait aujourd’hui plus de trois mille cinq cents  personnes, selon des sources crédibles et elle continue d’accueillir les nouveaux condamnés. Les détenus voient leur espace vital rétrécir de plus en plus dans une promiscuité insupportable,  surtout au niveau des dortoirs. Si, d’un côté toutes les mesures sont prises visant à « respecter la dignité du détenu » et  lui permettre, grâce à des cours d’éducation  (allant de la première année primaire à l’université) et des ateliers de formation professionnelle une possible réinsertion dans la vie sociale à sa sortie, «  le manque de places se fait cruellement sentir, les prisonniers sont pratiquement tassés dans les salles,  ce qui fait naitre un sentiment de frustration qui alimente la rancœur et la récidive » comme l’a souligné un avocat. Les choses se compliquent avec le temps, et il semble que les initiatives de la justice pour libérer de l’espace  et améliorer les conditions d’incarcération en appliquant la condamnation aux travaux d’intérêt général en substitution aux peines n’aient pas trouvé le résultat escompté. Sur le terrain, les choses  s’avèrent plus compliquées. Du moins à Annaba, où, selon nos sources, « la majorité des nouveaux condamnés remplissant les conditions d’adhésion à cette mesure  préfèrent la prison au travail », au grand dam des magistrats qui avaient beaucoup espéré de cette mesure qui offrait  plusieurs point positifs, non seulement celui de libérer de la place dans les prisons, mais aussi éviter la détention à ceux condamnés pour la première fois et à des peines d’emprisonnement de moins d’une année, ce qui pourrait « les sauver » de l’expérience toujours traumatisante de la prison et leur donner l’occasion  de réfléchir et de retrouver le  droit chemin. Sans parler que cette mesure ferait gagner  de l’argent à la société et au Trésor public. En attendant, régulièrement, les nouveaux condamnés arrivent dans les prisons par bus entiers, et on imagine le reste…jusqu’à quand ? Ajoutons que, malgré nos fréquentes démarches, nous n’avons pu obtenir une audience auprès du parquet général, ni du juge chargé des prisons, pour obtenir leur point de vue sur cette situation..

lestrepublicain - 04 janvier 2016 - MF
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Les Commentaires

nous avons des juges et des procureurs qui ne cherchent pas à comprendre les situations qu'ils ont a juger. les procureurs qui ne lisent pas du tout les dossiers et quand le juges les sollicitent pour se prononcer sur ces dossiers. ils se contentent de prononcer des peines sans penser à l'insertion sociale et professionnelle des gens. la tête au plafond, il répondent souvent par donner lui 2, 3 années de prison ferme. ils sont dans la juste application des textes de loi sans penser aux conséquences que la prison engendre au gens au niveau de la santé , déchirement des famille et risque de perte d'emploi pour certains. le tout prison ne rapporte rien de plus à la société au contraire elle envoie nos jeunes à suivre des directions qui les ramerons à la case prison. le tout punir ne peut pas être la solution aux problèmes de la société. la recherche par le juge de peines de substitutions évitera certainement d'inonder les prisons et de mieux gérer les populations carcérales.je juge est libre d'interpréter la loi pénale pour éviter le surpeuplement des prisons et du coup donner des chances d'insertion aux contrevenants. chaque maillon de l'institution judiciaire doit jouer son rôle de régulateur de la loi.
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