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Annaba : DETOURNEMENT À LA SEATA - 22 personnes devant le juge

Publié le 25/01/2016
22 personnes devant le jugeSur la base du dossier de l’instruction judiciaire ouverte après la découverte, l’année dernière, d’une malversation s’élevant à plus de 13 milliards de centimes au préjudice de l’entreprise publique de l’eau, alors SEATA, la chambre d’accusation près la Cour de Annaba a cité à comparaitre  22 personnes, dont deux caissières de l’agence commerciale de la Ménadia, où fut dévoilée l’affaire, ainsi que plusieurs cadres de l’entreprise, D/G, directeurs d’unité, chefs de département… y compris des retraités. L’audience aura lieu le 15 mars prochain et les auteurs présumés de ce détournement auront à répondre des chefs d’accusations, association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, négligence et dilapidation de deniers publics. Des accusations très graves mais nullement étonnantes dans cette affaire, relevant d’une entreprise publique livrée depuis des années à une gestion approximative, où même les passations de consignes sont ignorées et où le contrôle interne est inconnu malgré l’existence de structures ad hoc. Les membres du conseil d’administration de cette entreprise, une association entre l’ADE entreprise de gestion de l’eau et l’ONA office national de l’assainissement qui se réunissaient régulièrement dans un hôtel huppé de la capitale,  au frais de l’entreprise bien évidemment et touchaient chacun 30 000 D.A par réunion, au moins une par mois, n’ont jamais émis la moindre réserve sur la gestion, depuis 2008, année de création de la SEATA. Une société allemande qui, à l’époque,  en avait pris la gestion et dont leur pays   était un des leaders mondiaux dans la gestion de l’eau, a fini par jeter l’éponge en 2012. L’entreprise était alors au bord du gouffre, pratiquement en cessation de paiement et endettée jusqu’au cou mais détenant aussi une créance de factures impayées s’élevant à plusieurs centaines de milliards de centimes. Pourtant, elle a continué à fonctionner sans changement notable dans ce qui lui portait préjudice. Pour l’exemple,   jusqu’à récemment, on continuait à nommer des cadres à des postes de responsabilité sans aucun relation aucune avec les compétences et le  profil exigés du poste à pourvoir. Les archives de l’entreprise sont conservées  dans des conditions contraires à ce que la réglementation oblige. Mais ce qui a fini par dévoiler au grand jour cette énorme malversation, s’avère la disparition de paiements effectués par des usagers qui ensuite apprenaient qu’ils étaient endettés… pour défaut de paiement. Tous les recours de ces usagers sont restés lettre morte, il fallait d’abord payer et ensuite réclamer. La commission de recours qui devait justement statuer sur ces recours n’existait que sur le papier dans cette entreprise qui sous la pression des plaintes et une injonction du wali El Ghazi à l’époque, fut constituée mais n’a jamais fonctionnée, autrement sans quoi le préjudice et la malversation auraient été découverts bien avant l’année 2015.  Quoi qu’il en soit, l’issue du procès annoncé fournira peut-être les réponses aux questions innombrables que soulève cette triste affaire.

lestrepublicain -
24 janvier 2016 - Ammar Nadir
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