Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/ Annaba: REMISE À NIVEAU DES ENTREPRISES - L’ANDPME à contre-courant
Zone Membre
Publicités

Annaba: REMISE À NIVEAU DES ENTREPRISES - L’ANDPME à contre-courant

Publié le 22/02/2016
L’ANDPME à contre-courantAugmenter la taille de policeMalgré l’enveloppe de  plus de 386 milliards allouée par l’Etat à l’ANDPME (Agence nationale de développement de la PME) pour la mise à niveau des entreprises, à Annaba, ça ne marche pas ! Il faut absolument sortir de cette situation !» note, amèrment,  le directeur de l’industrie de la wilaya, M. Raouf Doghmane. Un constat  sans concession, établi  sur  la base des  données du bilan de l’année 2015. Et il y a de quoi. Pour la période 2011-2015, sur les 363 dossiers déposés (dont 240 dans le BTPH et 51 dans l’industrie),  166 seulement ont été acceptés,  pour 169 refusés et 28 reportés. Pour la seule année 2015,  sur les 21 entreprises qui ont adhéré  au programme de remise à niveau, un chiffre déjà très en deçà des attentes, 5 seulement ont réalisé leur objectif, (dont 3 dans le domaine du bâtiment et des TP, et 2 dans l’industrie.). Le point noir réside, selon notre interlocuteur, dans le fait que la majorité des  chefs d’entreprises boudent l’étape obligée du diagnostic  affirmant  qu’ils connaissent parfaitement ce qui leur manque, rebutés par la somme jugée faramineuse de 250  millions de centimes fixée  par le planning de la DG de l’ANDPME pour la rétribution du bureau d’études chargé du diagnostic. Une somme pourtant soutenue à 80 % par l’aide publique, contrairement au créneau des investissements matériels de productivité où l’aide de l’Etat n’est engagée qu’à 10 %. Ce que ne comprennent pas les chefs d’entreprises interrogés.  Un fait relevé par le directeur de l’industrie qui souligne : « La majorité des adhérents au programme va vers la rénovation de leur outil de travail qui leur semble être essentielle pour améliorer leur productivité et se mettre au niveau requis, et dénonce  dans ce créneau, le fait que  l’Etat prend en charge seulement les 10 %  du coût de l’achat du matériel (pour un plafond de 15 000 000 DA), alors qu’il assure les 80 % pour le diagnostic des entreprises (pour un plafond de 2 500 000 DA) ». Nombre de chefs d’entreprise, activant dans divers domaines, attribuent leur manque d’intérêt pour le programme au fait  que « les actions de mise à niveau proposées par l’ANDPME accordent plus d’importance au diagnostic qu’à la réalité des petites entreprises qui ont surtout besoin d’être aidées pour acquérir des équipements plus performants leur permettant de se hausser aux normes requises pour pouvoir affronter la concurrence étrangère. Là est la clé de notre problème ». Comme l’a affirmé B.R., industriel, «  Il est primordial de  donner aux petites entreprises, qui constituent le tissu économique primordial du pays, les moyens matériels pour accéder aux normes et leur permettre d’obtenir  la certification qui peut leur ouvrir non seulement la totalité du marché national, mais aussi des possibilités de concurrence et d’exportation. Pourquoi verserais-je 250 millions au bureau d’études pour le diagnostic de mon entreprise, alors que l’urgence, c’est mon matériel qui est devenu obsolète ? Je sais parfaitement ce qu’il me faut». Est-ce la principale raison pour laquelle la mise à niveau des entreprises dans notre wilaya fait du sur place ?  En effet, dans ce dossier  qualifié de « vital » par  M. Doghmane,   force est de constater  que «  la majorité de nos entreprises  dans la wilaya, ne postulent que pour l’obtention de crédits de l’Etat.  Elles ne saisissent pas l’importance  des programmes visant l’amélioration de la qualité. L’exemple le plus déloquant, c’est leur absence dans les concours  annuels sur la qualité pour la promotion de produits-phares, malgré le prix de 200 millions de centimes mis en jeu. Il faut absolument trouver le moyen de renverser la vapeur. » Notre interlocuteur devait aussi parler du fait que plusieurs entreprises sont à vocation familiale, passant de père en fils, un fait qui ne plaide que rarement en faveur de la concurrence, de  la compétitivité,  du progrès.  De son côté, conscient de l’urgence de la situation et l’intérêt de l’Etat de maintenir en fonction les entreprises sur place avant d’aborder une nouvelle étape du programme, pour   le directeur régional de l’ANDPME  M.Badredine Masmoudi, malgré les avis recueillis auprès des chefs d’entreprises et les chiffres éloquents, l’heure est à un certain optimisme, car il semblerait  qu’une meilleure ouverture soit perceptible sur le terrain. Pour lui, c’est  l’incompréhension de la portée du programme et de l’importance du diagnostic qui sont à l’origine de ces résultats très mitigés. Dans ce bureau qui chapeaute 8 wilayas environnantes en plus de Annaba, (un nouveau découpage régional est attendu prochainement),  le responsable note un « meilleur engagement  » des entreprises, et le fait que « dans la majoration des rapports validés il y a  aujourd’hui des demandes de formation, les gens commencent à  en comprendre la nécessité », relevant  que « le fait que l’engagement au programme tracé de mise à niveau  ne soit pas obligatoire,  a retardé les demandes d’adhésion. Les chefs d’entreprises n’en ont pris conscience qu’assez tard ». Et de plaider pour l’intérêt du diagnostic pour toute entreprise qui veut aller de l’avant. « Elle doit connaitre ce dont elle souffre, pour pouvoir y remédier, comme un malade qui a besoin de voir un médecin pour connaitre sa maladie ». Aussi,  rien n’est négligé pour  sensibiliser le plus de chefs d’entreprises possible : émissions radio, utilisation des adresses mail, du téléphone, et même les APC sont mises à contribution, sans parler du « porte-à-porte ». Une « locomotive » qui parle de management, de concurrence, de formation, de certification, mais la réalité du terrain et l’urgence de la situation étant donné les nouveaux enjeux économiques plaident pour « une stratégie  rapide et efficiente qui cible les points noirs en actionnant tous les leviers susceptibles de remettre sur rails les entreprises à la traine et d’assainir leur environnement. C’est la seule alternative. Le temps joue contre nous », comme l’a déclaré un industriel connu à Annaba.

lestrepublicain -
22 février 2016  - Farida H
« Actualité précédente
Annaba: SELLAL prochainement en visite - Annaba s’y prépare
Actualité suivante »
Annaba : BOUKHADRA III - Le chantier des 1073 logements AADL à l’arrêt

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires