Les dirigeants de cette entreprise qu’est Bône Musique, sont obligés d’organiser les concerts dans des endroits improvisés et à ciel ouvert. « Mais cela n’est pas réalisable pendant la saison hivernale, organiser un évènement puis l’annuler pour cause d’intempéries comme nous l’avons fait pour le concert de Freeklane qui était prévu dimanche dernier, ne fait pas du tout sérieux », nous a déclaré l’un des responsables de cette boite évènementielle.
Selon Bône Musique, Le fait qu’au niveau culturel, Annaba en est au point mort est de la responsabilité de la direction de la Culture, qui travaillerait à détruire celle-ci et non pas à la promouvoir. Ces accusations viennent après que les responsables de cette entreprise se sont vu refuser la location du théâtre régional Azzedine Medjoubi ainsi que la salle de spectacle du palais de la culture Mohamed Boudiaf. La réponse du directeur de la culture était quand même assez lourde en préjugés : « le groupe Freeklane est un groupe de musique moderne et son public énergique est susceptible d’abimer la salle ». Les organisateurs du concert voient en cette déclaration du mépris pour la jeune génération, puisqu’il y a une sorte de préjugé qui voudrait que tous les jeunes soient des délinquants. De plus, une politique des deux poids deux mesures est dénoncée, puisque le groupe de rock français Radio Elvis, avait pu bénéficier de la salle de spectacle du palais de la culture gratuitement, dans le cadre d’un accord conclu entre l’Institut Français et le ministère de la Culture. A noter qu’aucune casse n’avait été enregistrée au niveau de la salle, après ce concert, ce qui dénote de la maturité des amateurs de la musique moderne.
Autre élément intéressant : le groupe Freeklane avait donné une représentation au niveau du théâtre régional de Constantine, en 2013, sans qu’aucun incident ou grabuge ne soit enregistré. Le public de Constantine serait-il mieux éduqué que celui d’Annaba ? Ou bien est-ce juste de la mauvaise volonté de la part de certains responsables qui gèrent ce domaine ?
le Provencial - 22 février 2016 - B.Mustapha
Les Commentaires
Où est le mal à ce que les jeunes s'épanouissent, à ce qu'ils se détendent un peu. Des jeunes que nous savons tous qui s'ennuient à mourir. Car, c'est aussi à cause de ces inertdits à tout bout de champs que beaucoup d'entre eux tentent l'aventure de la harga! Pour aller voir ailleurs ce qu'on leur interdit chez eux.