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Annaba: Elle est la plus pauvre commune - Oued El Aneb soumise à l’austérité budgétaire

Publié le 24/02/2016

 La commune de Oued El Aneb située à la lisière des monts de l’Edough, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de Annaba, où vivent plus de 30 000 habitants, a bel et bien pâti de la crise : De 12 à 15 milliards de centimes, son budget est passé, cette année, à 4 milliards.

Pis, il a été décidé de revoir ce montant à la baisse, soit 2 milliards, autrement dit   l’amputer de la moitié. «Sur ces deux milliards de centimes, initialement le double, seulement 1,8 milliard a été concrètement débloqué dans le cadre du Plan communal de développement (PCD) et budget de wilaya», précise, avec dépit, Ismaïl Bouhdjila, le P/APC. Sa commune qui s’étire sur 189 km2 et où le taux de chômage — entre 15 et 20% suit une tendance haussière — s’apprête à vivre «une année des plus contraignantes et difficiles».

Contraignante, car Oued El Aneb s’est sinistrement adjugée le titre de commune la plus pauvre de Annaba, selon un classement officiel de l’Agence de développement social (ADS). «Avec un budget aussi maigre, il nous est impossible de répondre aux attentes des populations, surtout que des projets sociaux d’une importance majeure sont en attente de lancement aussi bien en termes de logements, d’équipements publics auxquels il faut ajouter l’éclairage public et l’entretien du réseau routier.

Pis, ces contraintes financières nous ont poussés à réduire nos effectifs. 70 nouveaux postes de travail initialement inscrits ont été gelés sur ordre de la tutelle», s’offusque le P/APC. Et le secteur agricole n’est-il pas en mesure d’amortir l’impact de la cure d’amaigrissement budgétaire que vient de subir cette collectivité à vocation... agropastorale ? «Les quelque 6000 ha de terres agricoles, exploitées en grande partie dans la tomate, l’olivier et autres arbres fruitiers, se distinguent par leurs maigres rendements. Face aux aléas climatiques et le manque de moyens, la plupart des exploitants d’EAC et EAI ont jeté leur dévolu sur l’élevage et l’apiculture qui leur permettent de survivre», rétorque le maire.


Liège et activité minière

A ses yeux, l’une des alternatives pour conjurer le mauvais sort demeure la réouverture de l’usine de production de liège que les terroristes avaient réduite en cendres en 1994. C’est pourquoi sa rénovation et sa remise en service sont les deux grands challenges que se sont fixés les élus. Aussi, la relance de l’activité minière par la remise en exploitation de deux carrières de granitoïde pour agrégats sur le site de Kef Bouacida est plus qu’impérative. La production attendue est susceptible de satisfaire les besoins de la wilaya à hauteur de plus de 50%.

La valorisation de la zone d’activité de Oued El Aneb est un autre dossier que le maire prévoit de soumettre à l’Assemblée pour débats, la finalité étant d’encourager l’investissement productif et optimiser l’impôt.

Car, il faut le rappeler, les ressources communales sont pourvues à 60% de la fiscalité locale, 30% provenant des subventions et 10% du patrimoine et biens privés. C’est autant dire qu’en la dotant d’un budget de moins de 20 millions de dinars, l’APC de Oued El Aneb ne peut, semble-t-il, être concernée par les appels de la haute administration à la nécessité d’adapter son train de vie à des capacités sérieusement réduites.

El Watan - le 24.02.16  - Naima Benouaret

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