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Annaba: S’ESTIMANT DES LAISSÉS-POUR-COMPTE - Les habitants de Z’Gâa en appellent au wali

Publié le 13/03/2016
Les habitants de Z’Gâa en appellent au wali Véritable havre de paie, la localité Z’Gâa, est construite sur le flanc d’une montagne qui se jette, d’une part, sur la grande bleue et ses deux merveilles : l’ile Saint-Piastre et surtout la fantastique baie Ouest du village touristique de Chetaïbi, de réputation planétaire, et qui d’autre part, domine les gigantesques chênes des monts de l’Edough et de Filfila. Le tout, un véritable tableau de maitre. Le site est fascinant ; tout simplement un merveilleux tatouage architectural épousant les traits de la nature et mariant la montagne à la mer. Cependant, il est navrant que de découvrir que plus d’un demi-siècle après l’indépendance, ce paradis terrestre à vocation touristique par excellence, situé à environ 10 kilomètres sur les hauteurs du golf de Chetaïbi, est le moins que l’on puisse dire, une zone enclavée ou vivent près de 500 habitants livrés totalement à eux-mêmes. Mieux encore, depuis la période où Tahar Melizi était à la tête de l’exécutif d’Annaba, aucun représentant de l’Etat n’a mis les pieds dans cette région féerique. Pour le visiteur qui est vite repéré, mais, ce n’est, pour ses habitants, qu’une région esseulée, oubliée et déshéritée ou sévit une misère noire. Aujourd’hui, la population locale clame haut et fort, un temps soit peu d’attention, des autorités de la wilaya, pour faire sortir leur village du néant et de l’anonymat. « On aimerait voir le wali, dont en dit de lui que du bien, de venir s’enquérir de visu des problèmes de tous les jours, dont souffre la population. »  Tel est l’avis de tous les habitants approchés. Le chômage se pose avec acuité depuis la nuit des temps. D’ailleurs ce phénomène  demeure l’un des points noirs qui semble être inguérissable, tant souffre la jeunesse locale. Ces derniers approchés, n’ont, en réalité,  de rêve que pour le « bled » (la ville), autrement Annaba, ou du moins Berrahal. D’autres ont opté pour la « Harga » l’émigration clandestine. Cet état de fait concerne la majorité des jeunes montagnards, parmi lesquels l’on dénombre des diplômés de différents paliers éducatifs, dont l’exode reste la seule issue. Z’Gâa est fui par les siens pour faire face aux aléas du temps. D’abord par les aînés qui ont déjà montré le chemin et tant pis s’ils ont opté pour le béton des « HLM » et la pollution industrielle des grandes agglomérations. Maintenant, c’est autour des jeunes lycéens et universitaires qui vont étudier notamment à Berrahal, Annaba et Skikda, dont beaucoup ne voudraient plus revenir. La population locale a beaucoup à dire sur les difficultés de la vie de tous les jours. Au problème de chômage qui se pose avec acuité d’année en année, s’ajoute celui de l’approvisionnement en gaz butane et surtout celui de l’alimentation en eau potable et du logement. Sur ce dernier point, les habitants figurent parmi les moins lotis sur le territoire national. En cinquante quatre ans d’indépendance, aucun immeuble n’a été réalisé sur ce site. Seul un projet de logements en type rural a été lancé, en 2005, mais qui a été confronté des années durant à une série interminable de problème, au grand désarroi des bénéficiaires. Pour ce qui est de ce projet, l’on dénombre une dizaine d’unités seulement qui connaissent un taux d’avancement d’environ 60%. De mémoire des riverains, uniquement trois projets ont été réalisés sur les lieux depuis l’indépendance. Il s’agit d’une salle de soins livrée et mise en service en 2004, une école primaire, aujourd’hui a moitié vide et un château d’eau à sec notamment durant la période des grandes chaleurs. Pour se déplacer vers Chetaïbi, les habitants n’ont à leur disposition pratiquement qu’une seule navette. Un bus « scolaire » qui passe le matin pour réapparaitre dans l’après-midi. Comme également il n’a jamais été question depuis des années de compter sur les fruits de la terre, Z’GâA  étant une région montagneuse où l’on constate seulement quelques parcelles insignifiantes sous exploitées au demeurant, contre des milliers d’hectares de zens, de chênes lièges et de maquis. Le travail de la terre est difficile dans cette région. Un autre travail est pratiquement impossible à trouver dans les lieux. Censé être destiné aux populations rurales, le programme national de développement rural, n’a, paradoxalement comme cela puisse paraitre, jamais touché la population montagnarde de S’gaâ. Pour les habitants, un minimum de ce programme, qui vise rappelle-t-on plusieurs objectifs notamment l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, grâce à la création de diverses activités agricoles allant de l’arboriculture à l’apiculture en passant par la construction de poulaillers et l’élevage de bétail, aurait certainement permis, à la fois, la fixation des habitants de Z’Gâa sur leur terres et une vie meilleure.

lestrepublicain -
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