« Enfance, zéro violence, zéro silence… Dites-le ! » C’est avec ces mots que l’organisation onusienne tente d’éradiquer toute sorte de violence faite à des enfants. Pour atteindre son but, l’Unicef a misé sur l’implication de tous les citoyens, les encourageant à dénoncer tout agissement qu’ils considèrent comme étant préjudiciable aux enfants.
Depuis avant-hier, les pages annabis du célèbre réseau social Facebook, sont mobilisées à propos d’un jeune garçon battu par son père. Des photos d’un petit garçon dont le corps est recouvert d’hématomes et d’ecchymoses, suite à des coups violents. Plusieurs personnes ont contacté notre rédaction afin d’attirer notre attention sur les différentes publications de cette affaire.
Ces photos pour le moins choquantes, n’ont pas laissé les internautes de marbre, puisque ceux-ci n’ont pas manqué d’exprimer leurs opinions. Les Facebookers sont partagés entre choc, colère et tristesse, mais tous sans exception désapprouvent ce genre d’agissement.
Sur la légende accompagnant les photos largement partagées, on peut découvrir que c’est l’une des voisines de l’enfant en question, qui est à l’origine de cette publication. Celle-ci affirme que c’est suite au décès de sa mère, puis le remariage de son père, qu’a commencé la tragédie pour ce petit. Toujours selon la même légende, ce genre d’agissement de la part du père qui est de plus en plus fréquent ces derniers temps, serait ce qui aurait motivé la voisine à signaler le cas. « En plus des agressions physiques et des coups, le petit Islem subit des punitions indignes d’un être humain, comme le fait d’être enfermé dans un débarras où même dans la cave alors qu’il pleure en répétant qu’il veut rejoindre sa maman.»
Même si les punitions physiques sont plutôt tolérées dans notre société, les internautes n’arrivent pas à comprendre comment on peut être aussi cruel avec un petit enfant. En effet, la violence des coups dont les traces sont sur le corps et le visage de l’enfant en question, laisse perplexe plus d’un car «ils ne ressemblent pas vraiment aux coups d’un père pour éduquer son fils, mais plus à de la torture sur un prisonnier de guerre », comme le laisse entendre l’un des commentaires.
Selon les experts de l’organisation onusienne chargée de la protection des enfants, l’Algérie disposerait d’un arsenal juridique capable d’endiguer ce phénomène qu’est la maltraitance des enfants, mais son application reste faible en l’absence de plaintes déposées à l’encontre de ceux qui violent ces lois. Afin d’améliorer la protection des enfants maltraités, Un numéro vert (3033) joignable depuis un fixe, a été mis en place par l’Unicef et le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Ce numéro devrait encourager les dénonciations anonymes concernant toute agression sur mineur et être à l’écoute des citoyens. Pour les cas plus urgents, les citoyens sont appelés à joindre les services de police ou de la gendarmerie nationale. C’est une affaire de tous, qui interpelle les consciences !
Le Provencial - 17 avril 2016 - B.Mustapha
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