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Annaba: DISPARITION DES HARRAGA - Sit-in devant le consulat de Tunisie

Publié le 14/05/2016
Sit-in devant le consulat de TunisieDes dizaines de familles de harraga, portés disparus depuis des mois, voire des années, et qui seraient  détenus dans les pénitenciers tunisiens, ont tenu hier dans la matinée un sit-in de protestation devant le consulat de Tunisie à Annaba. Elles, qui croient dur comme fer que leurs progénitures pourrissent dans les geôles tunisiennes, étaient soutenues dans leur action par le président de l’association des familles des harraga portés disparus, en l’occurrence Kamel Belabed.  «Libérez nos enfants, rendez nous nos enfants ».  Ce « refrain » adressé en direction du pouvoir, elles le connaissent bien, elles ont commencé à le réciter déjà depuis des années.  A  Annaba, de nombreuses familles sont à la recherche de leurs fils, notamment ceux retenus par les services pénitentiaires en territoire frère de Tunisie. Ces pères et mères ne contestent pas les mesures souveraines des autorités de Tunis, faut-il le souligner, mais ces parents trouvent décevant, le fait qu’ils sont rabroués, voire ballotté,  à chaque demande de rencontrer leurs fils, en leur lieu d’incarcération. Les autorités tunisiennes imposent un black-out total sur les jeunes harraga détenus, en l’absence d’une réaction de la haute sphère algérienne. Certes, nous parlons ici de harraga, non pas de « candidats » éventuels à une quelconque activité susceptible de porter atteinte, à la stabilité et la sécurité de la Tunisie sœur.  Le consul tunisien à Annaba a reçu, hier dans la matinée, deux représentants des familles de harraga  et une requête lui a été remise. Et comme à chaque fois, le diplomate tunisien a promis de la  remettre aux autorités tunisiennes compétentes.   Menaçant, l’avocat des familles de harraga, Mr Zerguine Kouceila, a  tiré à  boulets rouges sur les autorités algériennes et tunisiennes. Il a, d’ailleurs, donné un ultimatum d’une semaine aux autorités tunisiennes pour se manifester. Faute de quoi, a-t-il précise,  une plainte à l’encontre de l’Etat tunisien sera déposée  au tribunal de Genève. « Ce matin nous avons rencontré (en marge du sit-in organisé par le collectif des familles des harraga disparus) les responsables du consulat de la Tunisie, ceci après les avoir saisi officiellement le mois de mars passé au sujet de l’embarcation de 16 janvier 2016, dont huit harraga algériens ont disparu en Tunisie, depuis nous n’avons reçu aucune réponse, de même pour la rencontre de ce matin.  Par conséquent, nous allons faire recours aux mécanismes de protection des droits de l’Homme, plus exactement, le recours aux procédures spéciales de l’ONU pour déposer une nouvelle fois 90 plaintes contre l’Etat Tunisien devant le groupe de travail contre la disparition forcée.  Le 17 mai prochain, je serais à Genève pour rencontre le président du  groupe de travail contre les disparaitrions forcée.  Et je compte déposer plainte contre l’Etat tunisien,  car nos harraga sont victimes de disparation forcée. Sachant que nous avons déjà déposé 10 plaintes la semaine écoulée auprès dudit groupe pour ce genre de crime qualifié» a expliqué à ce sujet Me. Zerguine.  Il est vrai que parler des harraga aujourd’hui en Algérie, est somme toute banal, un fait anodin. Cependant le problème de cette catégorie de notre jeunesse se pose avec acuité, car beaucoup de ces jeunes attirés par l’émigration clandestine, sont portés disparus après avoir pris la mer, ensevelis par les profondeurs marines ou  dans des cachots ignorés par ceux-là même chargés en principe, de veiller au respect des droits humains les plus élémentaires. Le cas du groupe des huit harraga annabis sur les 12 qui étaient à bord d’une embarcation de fortune à la dérive à quelque miles marins de la plage Segleb, au Nord de la commune d’Oum-Tboul, à la limite des eaux de la frontière, algéro-tunisienne, qui ont eu la malchance chance d’être poussés par les courants vers les eaux tunisiennes, au début du mois de février dernier, qui a relancé la question : que sont devenus ?  Il est a signaler que ce n’est pas la première fois que des familles de harraga, désespérées s’adressent aux voisins tunisiens pour savoir si leurs enfants n’avaient pas été interceptés par les gardes-côtes de ce pays, comme ce fut le cas en mai 2007 et en octobre 2008.  Ainsi, le drame des harraga continue de provoquer des malheurs, notamment au sein des familles annabies, dont les enfants en proie au désespoir préfèrent l’aventure pour rejoindre l’autre rive de la méditerranée à la recherche d’un hypothétique mieux-être.

lestrepublicain -
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