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Annaba. Le directeur de la culture refuse de louer ses salles

Publié le 04/06/2016

L’entreprise événementielle privée Decibels Systems s’est vu refuser par la direction de la culture de Annaba la location des salles de la maison de la culture et celle du TRA, alors que Azzedine Mihoubi a donné carte blanche aux responsables de son secteur d’organiser des activités culturelles à l’aide de sponsoring.

À l’approche du mois sacré du Ramadhan et de la saison estivale, de nombreuses activités culturelles seront concoctées pour divertir les jeunes et moins jeunes. La programmation établie chaque année vise en général le secteur musical, et ce, à travers l’organisation de concerts avec des artistes de la nouvelle scène algérienne et des représentations de chanteurs locaux. Tel est le projet de l’entreprise événementielle privée Decibels System, qui a proposé l’été dernier de nombreux spectacles au club hippique de Annaba. Dans l’optique de redorer la scène culturelle de cette ville en organisant des concerts tout au long de l’année, l’entreprise s’est vu refuser par la direction de la culture de Annaba la location des salles de la maison de la culture et celle du théâtre régional Azzedine-Medjoubi.

Cette histoire remonte au mois de février dernier. Le directeur de la culture, M. Boudiba, avait justifié son refus par « les groupes de musique moderne attirent des jeunes, à cet effet, nous avons peur que le public détériore la salle. Les salles de spectacles qui sont sous ma tutelle ne peuvent être louées que pour des spectacles de musique classique (malouf, chaâbi) ». Et d’ajouter : « Je n’y suis pour rien, il s’agit d’une note du ministère », a informé Decibels System dans un communiqué de presse adressé à la rédaction de Liberté en février dernier.

Contacté par Liberté (article publié dans notre édition du 24 février 2016), le directeur de la culture avait souligné : « Nous ne louons pas les salles appartenant aux biens publics. La vente de billetterie ne correspond pas à notre politique. Nous réalisons seulement des coopérations gratuites. ». Une décision qui va à contresens du ministère de la Culture. À rappeler que depuis ces derniers mois, Azzedine Mihoubi fait appel au sponsoring et à l’investissement du secteur privé dans le domaine culturel (cinéma, spectacles musicaux…).

D’ailleurs, le 15 mai, lors d’une conférence de presse sur le programme des festivals culturels, il a réitéré son appel en indiquant : « J’ai donné toutes les libertés pour les directeurs de la culture d’organiser des activités culturelles à l’aide de sponsoring par des opérateurs économiques privés. ». Tout en expliquant que « l’État ne peut pas financer, organiser et produire à lui seul toutes les manifestations culturelles ».

À ce propos, un communiqué nous a été adressé dernièrement par Decibels Systems, afin de revenir sur les déclarations du ministre et le refus catégorique du directeur de la culture. « Malgré les multiples directives du ministre de la Culture auprès des directions de la culture des wilayas pour les inciter à collaborer avec le privé et à générer de l’argent à leurs structures, la direction de la culture de la wilaya de Annaba reste sourde par rapport à ces directives et s’obstine à ne pas les appliquer », est-il écrit. Et de conclure : « Comment voulez-vous encourager le privé à investir dans le domaine culturel alors que la ville refuse de collaborer et de louer ses salles ? Ces spectacles, qui ne leur coûtent absolument rien, vont leur générer de l’argent et divertir des citoyens avides de culture et d’événements de qualité.”

Hana Menasria [LIBERTE - 28-05-2016]
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Les Commentaires

Pourquoi cette obstination, quand le ministre lui-même ordonne et autorise la tenue de ce types de spéctacles, à condition qu'ils soient financés par le privé ? Les arguments du directeur de la culture d'Annaba ne convainquent personne et ne tiennent pas la route.
Premièrememt, comment peut-on être sûr que les salles subirons des détéiorations au cours des concerts, du moment qu'on n'a même pas autorisé les organisateurs à essayer pour voir ? Deuxièmement, même s'il y aurait des dégradations, l'entreprise organisatrice de telles activités musicales, assurera et assumera les réparations et la remise en bon état des salles, pareil à leur état avant le concert. La direction de la culture d'Annaba, pourra exiger des organisateurs d'avoir leurs propres vigiles et autres surveillants pour veiller à ce que rien d'anormale ne se produise.
Donc, l'argument des endommagements seul n'est pas une raison suffisante pour interdire l'organisation de concerts et autres actvités de ce genre, encore une fois pour une jeunesse qui s'ennuie et qui est dans sa majorité composée le plus souvent d'honnêtes jeunes gens qui ne demandent qu'à se détendre, s'amuser et se distraire de temps à autre pour briser l'ennui.
Justement ces salles ne sont pas de la faience fine qu'on ne devrait voir que de l'oeil au risque de la briser si on venait à la toucher. Ce sont des salles publiques qui ont été crée à cette effet. C'est-à-dire des lieux pour divertir, pour amuser et pour désennuyer tous les citoyens sans exception.
Comment peut-on être sûr également que les concerts de chaâbi et de malouf ne sont pas susceptibles d'occasionner des dégradations quand le public s'enflamme ? On l'a vu par le passé. On pourra citer quelques exemples de bagarres et de désordre à l'entrée et à l'intérieur des salles au cours de ces soirées soi-disant sereines. Mais apparemment la direction de la culture ne veux pas les voir ou bien elle passe dessus comme chat sur braise.
Il y paît aussi dans les arguments de la direction de la culture, que ceux qui la dirige sont d'une autre époque et ne peuvent pas comprendre que les temps ont changé et que la jeunesse d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier et que cela ne veut pas dire pour autant que cette jeunesse est plus violente, plus agressive, plus déstructrice, à part quelques brebis galeuses, que les anciennes. Ce sont tout simplenent des époques différentes. On a été tous jeunes à un moment de notre existence. Là aussi nos ainés de l'époque nous considéraient comme maginaux, des bizzares et même parfois des vouyous, pacequ'on avait les cheuveux longs, parcequ'on s'habiller diffèremment, parcequ'on aimait une autre musique etc... L'attitude de la direction de la culture d'Annaba, moi je la considère comme discriminatoire et plein de préjugés. Je conseille au directeur et ses collaborateurs d'assister à un concert de musique moderne en dehors de nos frontières pour apprendre et voir comment cela se passe au lieu d'avoir des à prioris se fondant le plus souvent sur l'inéxpérience.
... Il y paraît et non il y paît...
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