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"Le gouvernement veut stopper les harragas"

Publié le 19/01/2019
"IL ORGANISE UNE RENCONTRE SUR LE SUJET AUJOURD’HUI" "Publié par Abla Chérif LSA" le 19.01.2019 , 11h00 (Un séminaire sur la harga s'ouvre aujourd'hui à Alger. Initié par le ministère de l'Intérieur, il a pour objectif de dégager une série de recommandations pour la mise en place de mesures visant à gérer plus efficacement la situation. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - L'Algérie veut mettre fin au phénomène de la harga et tente, pour ce faire, de mettre en place tout un processus visant à atteindre cet objectif. Dans l'étape actuelle, décision a donc été prise de réunir toutes les parties ayant pour habitude ou s'étant déjà penchées sur le sujet et étant, par conséquent, en mesure de fournir des propositions efficaces. Plusieurs organisations chargées de la jeunesse, d'associations, de membres de la société civile mais aussi de cadres, chercheurs et sociologues ont été conviés à cette rencontre devant s'étaler sur deux jours. Parmi les participants, on notera la présence de représentants et membres du CRASC (Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle). Il est considéré comme étant l'un des organismes ayant le plus travaillé sur le phénomène au cours de ces dernières années. En 2012, une étude menée conjointement avec des organismes de recherche espagnols a été menée sur le thème notamment dans l'Oranie, l'une des régions les plus exposées à la harga, nous avait alors révélé l'un des participants à ce projet. Comme le reste des conviés à ce séminaire, le CRASC est cette fois-ci censé proposer des solutions pour endiguer le phénomène. Jusque-là, les différents gouvernements qui se sont succédé se sont contentés de mettre en place une batterie de mesures restrictives et essentiellement sécuritaires pour tenter de stopper les harragas. L'acte même de la harga est puni de cinq années d'emprisonnement, tandis que la peine encourue par les passeurs peut aller jusqu'à 10 ans. Les forces de l'ordre ont également intensifié la surveillance au niveau des zones de départs. Ce dispositif n'a malheureusement en rien réduit le phénomène. Des images montrant des corps de jeunes Algériens victimes d'accidents en haute mer ont fait le tour du monde ces dernières semaines et généré un malaise très perceptible chez les familles. Des drames comme ceux des harragas de Raïs-Hamidou (ex-Pointe-Pescade) morts après qu'un incendie s’est déclaré dans le moteur de leur embarcation, ont choqué les Algériens et poussé des jeunes à sortir spontanément dans les rues de la capitale crier leur désarroi. Recensement encore, le responsable du dossier de l'immigration auprès du ministère de l'Intérieur a avoué l'échec des mesures entreprises jusqu'à présent, soulignant que la mort des Algériens de cette façon était très douloureuse. «Il faut explorer d'autres pistes, donner de l'espoir, véhiculer des messages encourageants», a-t-il ajouté. Au même moment, une instruction émanant du ministère des Affaires religieuses a été adressée aux imams de tout le pays afin d’axer leurs prêches sur le sujet. Un coup de pied a été également donné dans le milieu des passeurs dévoilant l'implication d'un réseau d'anciens pêcheurs dans le marché juteux. Les pouvoirs publics veulent, cependant, aller plus loin). A. C.
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Les Commentaires

Tout ca, c'est bien beau, mais il faudrait aller à la racine du mal. Les différentes mesures et autres dispositifs draconiens, tout le long de la côte du pays, n'ont cependant pas empêcher les harragas de prendre la mer malgré tout. Avec tous les risques que l'on connaît.
Évidemment, le chômage est une des explications, mais pas seulement. Il y a une autre raison, une des plus importantes: C'est l'ennui. Les jeunes s'ennuient. Ils veulent vivre comme toutes les jeunesses d'aujourd'hui, de leur âge, à travers le monde. On ne leur proposent rien ! À part le footboll et je ne sais quelque autre contrariété qui les lasse encore davantage. Ils ne se contentent plus de le médiocrité qui suffisait à leurs parents. Ils sont une autre génération. Une génération d'internet qui veut autre chose que ce qu'on lui a offert jusqu'ici, c'est-à-dire rien. Les jeunes se sentent incompris. Parce que ceux qui les gouvernent, qui les dirigent et tous les autres résponsables qui sont de près ou de loin en contact avec eux, ne peuvent s'imaginer se mettre à leur place et donc sont à des années lumières des espérances et des désirs de cette jeunesse.
Alors, les solutions, elles doivent être cherchées ailleurs et non en rajoutant encore une énième mesure les punissant destinée par avance à l'échec. Puisque la harga continue cependant de plus belle. Laisser cette jeunesse libre! Ne l'emmerder pas! Laisser là vivre comme elle l'entend ! Ces jeunes sont beaucoup plus intelligents, beaucoup plus patriotes et beaucoup plus conscients qu'on ne le pense. Leur Algérie à eux n'est pas la notre. Cela fait naturellement partie de l'évolution des choses. Il faudrait apprendre à s'adapter au changement et accepter qu'hier c'était hier et qu'aujourd'hui c'est aujourd'hui. Au lieu de rester moisir en s'acrochant à ces éternelles ornières.
J'ai oublié de rajouter quelque chose. Il est à constater que parmis les harragas, une bonne partie non négligeable est issue de familles aisées. Des jeunes qui ne manquent de rien, mais qui abandonnent, tout de même, tout et se lancent dans l'aventure. Il y a aussi une autre catégorie qui prend le chômage pour prétexte car l'appel du large est plus fort.
"On prend la mer comme pour prendre le maquis pour la liberté"

Les jeunes ont soif de liberté: ils veulent respirer, travailler, se loger, se marier, manger, rire, danser, voyager, sauter, parcourir, visiter, manifester, gesticuler, aller au cinéma, jouer de la musique, visiter le pays, grimper les montagnes, dormir à la belle étoile, traverser le Sahara, faire du ski, visiter d'autres pays, connaître d'autres visages, rencontre l'amour de leurs vie...profiter tout simplement de la vie, malheureusement ils sont trop bridés, dirigés avec fermeté, la moindre manifestation démocratique et c'est directement la prison à tel point qu'ils comparent le pays comme la Corée du Nord, alors que la base de la démocratie c'est avant tout c'est la liberté c'est notre handicap!.
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