"Pas de crise pour la présidentielle !"

"le 29.01.2019 , 11h00 Rédac "LSA" Candidats loufoques "d'où sortent-ils" "Ils sont tout un escadron à entrer dans la danse tandis que d’autres annoncent qu’ils n’y participeront pas. Et comme toujours, parmi les personnes concernées en premier, autrement dit les électeurs, il y en aura qui regarderont, indifférents, les choses s’accomplir. Quant à l’observateur averti, il ne s’étonnera pas, lui, d’apprendre que ceux qui ont pour habitude de contester reproduiront les faits pour ne pas déroger à la règle. En vérité, comme cela se produit, partout ailleurs, il y a inévitablement ceux qui s’opposent à un système et ceux qui lui collent aux basques dans l’espoir de grappiller une part de pouvoir. Parmi ceux qui s’opposent, il y a ceux qui le font parce qu’ils n’y croient pas par réflexe et parce qu’il rejettent par principe tout ce qui se pense ou s’organise en haut lieu, et ceux qui, après mûre réflexion, expliqueront, arguments à l’appui, pourquoi ils renoncent à jouer le jeu. Dans le lot des candidats potentiels, des profils surprenants émergent. Allez savoir pourquoi ils n’ont pas l’air de mesurer l’importance de l’évènement ! Personne ne les prend vraiment au sérieux, à l’exception de ceux qui pensent gagner en crédit quand la tragicomédie atteindra un taux d’absurdité à faire fuir jusqu’au moins futé des électeurs. Le tout se passe dans une sérénité et un calme absolus. Une passivité à décourager les plus enthousiastes d’entre les Algériens. Inutile donc de se demander par quel miracle on arrive à un tel résultat dans un pays où l’on est regardé complaisamment un jour et où l’on se transforme en ennemi public numéro un le lendemain. Mais revenons à tous ces lièvres-associés qui font mine d’y croire et qui n’auront aucun mal à se ranger, pour céder le passage, aux côtés de la cohorte habituelle d’hommes asservis qui ont fait vœu de soumission. La contamination est telle qu’ils sont seuls à accepter de faire mine d’avoir les qualités requises pour surprendre en faussant le jeu. Après tout, qu’est-ce que des populations aux prises avec d’éternels problèmes de chômage, de santé et de coût de la vie auraient à gagner de ces choses secondaires pour elles et qui les dépasseraient souverainement ?".