Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/"Un nouveau message "
Zone Membre
Publicités

"Un nouveau message "

Publié le 04/02/2019
"Lundi 4 février 2019"rédaction/L.Q.O" "Et maintenant que vais-je faire», chantait Gilbert Bécaud à propos de l'histoire d'un amour contrarié d'une actrice. L'interrogation est toujours d'actualité six décennies plus tard et concerne, non plus une comédienne éconduite, mais tout un peuple qui s'apprête à vivre un nouveau mandat présidentiel. Les quatre fantastiques l'ont annoncé et le suspense, savamment, entretenu sur la participation ou non de Bouteflika à sa propre succession, n'en est plus un. En guise de déclaration de candidature, on nous annonce une lettre électorale qui sera lue, par procuration, par une voix off assermentée. Les gens de la cour se mobilisant pour la collecte des signatures et s'apprêtant à signer un nouveau bail de cinq ans pour eux et leurs tribus. Que va faire le peuple ? Les autres candidats ? L'opposition ? Rien, absolutely nothing, parce qu'en le déclarant candidat, le clan coupe l'herbe sous tous les pieds et renvoie le pays à sa réalité. Que reste-il alors comme alternative politique ? La seule certitude c'est que le visage du prochain président de la République est d'ores et déjà dessiné. Les mêmes profils seront encore au pouvoir après le 18 avril prochain et les causes qui ont conduit le pays au précipice seront toujours là. Les autres candidats à la présidentielle n'ont de choix que de jouer aux comparses ou de se retirer pour peu que le Conseil constitutionnel n'accepte leurs dossiers de candidature. Le peuple, lui, peut voter ou non, le malheur, c'est que ça ne changera rien à la donne puisque les jeux sont déjà faits. La seule incertitude qui subsiste réside dans l'abstention. Le boycott sera-t-il le premier parti politique algérien ? La question reste posée d'autant plus que les Algériens sont, désormais, fatigués d'un modèle de gouvernance qui a montré toutes ses limites, favorisant l'émergence d'une classe d'affairistes, sous parapluie partisan, qui ont fait main basse sur les richesses de ce pays. Si le Premier ministre affirme que l'Etat ne laissera pas l'opposition prendre la place publique et est prêt à bâillonner les partisans du boycott, les Algériens ont déjà rendu leur verdict. Les milliers de ‘harraga' qui prennent la mer pour un hypothétique ailleurs au risque de tout perdre, la vie en premier, sont une réponse à tous ces bilans et chiffres élogieux débités, mécaniquement, par ces satellites qui ne vivent que grâce à l'ombre d'une présidence éternelle. Et ceux qui aspirent à un changement peuvent, encore, attendre un autre message. A dans cinq ans alors!".
« Actualité précédente
"Coalition : dernier réglage avant le grand show"
Actualité suivante »
"Rassemblement devant l’ambassade d’Algérie

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires