Annaba. Meetings politiques

La majorité des partis et mouvements politiques étaient représentés dans la ronde politique de cette fin de week-end où les meetings succèdent aux meetings. En tête du hit-parade de ces rendez-vous, Abdallah Djaballah, le président déchu d’El Islah.

Il a été contraint d’utiliser le cachet humide portant la mention Assemblée populaire nationale d’un de ses députés pour organiser sa conférence de presse. Il était à Annaba pour discuter de l’opportunité d’une alliance avec les responsables du parti Ennahda, celui- là même d’où il avait été déchu. « Tout est prêt pour annoncer une alliance entre nos députés issus du scrutin du 17 mai et ceux d’Ennahda », dira-t-il avant de participer à une réunion à huis clos avec des responsables locaux d’Ennahda et du MNND. A Sidi Salem où elle s’était rendue, Louïsa Hanoune est restée fidèle à sa démarche d’une économie nationale ayant pour facteur de développement un secteur public fort. Elle a également parlé de la mondialisation, du démantèlement des syndicats et celui du tarifaire. La salle Echabab a eu pour invités, Mahmoud Benelmouloud et Wahiba Boulanouar, tête de liste de l’ANR et du MJD. Tous deux ont exprimé leur vision du développement local, des préoccupations des habitants de la wilaya et de la gestion générale du pays. Le RCD et le MDS ont annoncé d’importants rendez-vous pour expliquer ce qu’ils ambitionnent de faire pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Les candidats du FNA ont, quant à eux, choisi la salle de l’Edough pour livrer la teneur de leur programme d’action. Au passage, qu’il soit chef de file de parti politique, de liste partisane ou indépendante de candidats, chacun a donné un coup de griffes au pouvoir en place. Les plus acérées de ces griffes étaient certainement celles de Aïssa Menadi de la liste indépendante pour une Algérie fière. Exception faite du président de la République, il n’a épargné aucun responsable dans les hautes sphères de l’Etat. Au RND et au FLN, on continue à se débattre dans les contradictions. Dans les rangs du MSP et des redresseurs d’El Islah, il est beaucoup plus question du statut de parlementaire, de style et de sensibilité que de compromis et de marchandages avec les tenants du pouvoir.

El Watan > 12/05/07 > Samy B.