Annaba. Le Président sur le terrain

Amorçage de la sortie de crise ?  Plutôt poursuite de la mise en œuvre du processus de sortie de crise déjà entamé et qui s’approche de l’échéance de son achèvement. Quand on parle de processus de sortie de crise, il ne s’agit nullement de la crise politique puisque celle-ci a déjà été résolue du triple fait de  l’acceptation par les partis politiques des règles du jeu politique, à savoir passer obligatoirement par les urnes pour recevoir la légitimité, de la participation des populations au choix de leurs représentants au sein des institutions, de la construction achevée des édifices institutionnels, de la disparition dans le champ politique du climat de haine pour l’adversaire. 
Pourrions-nous cette fois espérer en avoir définitivement abandonné avec les discours pessimistes qui annoncent les impasses car leur émergence ne pourra pas se faire par les urnes et parce qu’ils savent que les populations ne leur accorderont pas leur confiance, et enfin avancer vers la lueur de la bougie visible au bout du tunnel ?
 La campagne électorale a pris fin hier. Elle s’était déroulée dans un climat de concurrence pacifique, de foisonnement de propositions, d’innovation même pour quelques-uns qui avaient fait de plus grande recherche dans l’espoir que les électeurs leur accordent leur confiance. La campagne électorale était donc achevée, hier, avec peut-être une overdose de meetings, d’un engagement au détriment parfois de la santé, mais il y a eu quand même la satisfaction d’avoir rencontré le peuple, de lui avoir parlé et de l’avoir sollicité.
Il est bien évident que la journée de jeudi prochain viendra rendre aux partis les réponses qu’ils attendaient des électeurs et confirmer ou infirmer la validité de leur ligne directrice car le peuple est le premier évaluateur des programmes  des candidats concurrents. Le dernier jour de la campagne a coïncidé avec la tenue d’un Conseil des ministres. Au lendemain de la fin de cette campagne, le Président de la République reprendra ses visites de travail et d’inspection dans les wilayas, avec cette fois- ci, celle de Annaba. Il faudrait bien remarquer que le Président de la République est resté au- dessus des partis politiques durant toute la durée de cette campagne électorale, car il est le Président de tous les Algériens, s’est interdit de toute ingérence dans le champ politique, justement parce qu’il est au-dessus de tous le partis, et parce qu’il estime, lui-même, que du fait que l’intolérance a disparu du champ politique et que les programmes en compétition ont été  débarrassés de leurs incompatibilités, il n’y a plus de raisons à penser que le champ politique lui-même peut se comporter en source d’insécurité et d’instabilité.

El moudjahid > 14/05/07 >  Fateh S.