Annaba. Chetaibi - Racket à Sidi Akacha

Incursion terroriste ou mise en scène ?  Des estivants qui passaient une soirée à Sidi-Akacha, un site paradisiaque de la région côtière de Chétaibi, autrefois appelé Tekouche situé à 70 km à l’Ouest de Annaba, auraient été rackettés de nuit, récemment, par des individus barbus qui se faisaient passer  pour des terroristes.
Ils auraient également été menacés de représailles s’ils osaient encore s’aventurer dans ces lieux, signalent des pêcheurs à la ligne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, seuls ceux, qui étaient attablés autour de repas arrosés, ont été ciblés, selon nos sources. Les autres vacanciers, principalement des islamistes, dont ce site reste leur première destination, et ce depuis des années, n’ont été nullement  dérangés… S’agit-il, ici, de vrais terroristes ou simplement d’une mise en scène orchestrée par des gens, dont l’objectif est de s’accaparer en solo de cet endroit  encore à l’état sauvage ?
Ainsi, ce site, considéré comme l’une des destinations touristiques balnéaires les  plus importantes de la wilaya, qui a commencé avec l’arrivée de la saison estivale à revenir à la vie, surtout après l’amélioration sensible de la situation sécuritaire, ces dernières années, grâce à une présence quasi-permanente des services de sécurité,  est très vite remis en cause par cette incursion, dont la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans la wilaya. Située sur le plongement des monts de l’Edough, entre deux régions de réputation mondiale: la baie Ouest de Tekouche, et le fameux Cap de fer de la Marsa (Skikda), la pointe la plus avancée d’Algérie dans la Méditerranée, Sidi-Akacha, autrefois lieu sacré pour les populations locales, a été longtemps abandonnée par les riverains, comme par les vacanciers et surtout par les amoureux de la nature et les pêcheurs à la ligne, en raison de son isolement et des groupuscules de terroristes qui rôdaient dans les parages. Né du mariage de la mer et la montagne et légendaire pour ses richesses halieutiques notamment en poissons blancs, ses sources naturelles et sa fantastique plage au sable doré, Sidi-Akacha, a commencé à attirer, ces temps-ci, des dizaines de vacanciers, depuis la mise en service de la route le reliant à Chétaibi, et ce, malgré également l’inexistence aussi bien de restaurants que de bus assurant la navette entre cette région et le chef lieu de commune. Pourtant, les problèmes concernant l’insécurité semblaient complément résolus au niveau de ce paradis terrestre, à la grande satisfaction des populations locales, et ce grâce au renforcement des effectifs et la multiplication des patrouilles et surtout la présence des éléments de l’ANP, de jour comme de nuit, sur la route et au niveau des plages.
L'est républicain > 10/06/07 > B. Salah-eddine