Annaba. La défaillance des pouvoirs publics

COMMERCE INFORMEL.- Au vu des étals de vente à la sauvette, revenus à l’entour du rond point d’El Hattab, il est clair que la volonté des pouvoirs publics de mettre de l’ordre sur la voie publique est battue en brèche. L’ordre et la sécurité un tant soit peu installés n’auront duré que quelques mois et il semble que l’on se dirige vers l’anarchie qui a prévalu des années jusqu’à atteindre son summum durant le dernier ramadhan. Autrement comment expliquer les dizaines d’étalages de fortune qui fleurissent chaque après midi par la grâce d’une tolérance incompatible avec l’Etat de droit que l’on veut construire. Et sans attendre jusque-là, on ne peut que s’interroger sur les lois de la République bafouées allègrement. Car il n’est dit dans aucun texte de loi que le commerce informel est permis ou toléré avec toutes ses conséquences néfastes et surtout l’insécurité. D’autant que cela tue le commerce légal, soumis pour sa part aux textes de loi qui ne lui permettent aucune transgression et l’obligent à se soumettre aux charges fiscales et parafiscales, entre autres, dont le commerce informel est exonéré. Est-ce juste ? Et si les pouvoirs publics veulent faire du social, aider vraiment les chômeurs puisque c’est le chômage qui justifie tous ces dépassement, ils n’ont qu’à imposer la bonne application des programmes gouvernementaux que sont l’ANSEJ, la CNAC, les micro crédits, etc, comme dans le cas du jeune Boutarfaya Abderrahmane, rapporté dans ces colonnes. Quoi qu’il en soit les étalages revenus sur la voie publique n’honorent personne et surtout pas la quatrième ville du pays qui mérite mieux qu’une économie informelle au moment où l’Etat parle de relance et d’investissement
L'est républicain > 12/06/07 > Ammar Nadir