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Bordj Bou-ArrÉridj Tizi Lakhmis peine à sortir de la zone d’ombre

Publié le 08/08/2021
Bordj Bou-ArrÉridj Tizi Lakhmis peine à sortir de la zone d’ombre
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Faute d’emplois, tous les horizons sont bouchés pour les jeunes diplômés, contraints de raser les murs ou partir loin pour s’en sortir.

Mauvaise gestion, mauvais choix de projets ou tout simplement incompétence des élus locaux : plusieurs régions de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj vivent dans le sous-développement, malgré les colossaux budgets alloués par l’État. Et l’une des conséquences apparentes est le chômage qui frappe de plein fouet toutes les catégories de la population. C’est le cas de la commune de Tizi Lakhmis (une trentaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj).

Près de 9 jeunes actifs sur 10, âgés entre 17 et 30 ans, sont au chômage, selon des associations de jeunesse locales. Ce phénomène n’est pas récent : en 2000, le taux de chômage des jeunes atteignait déjà ce niveau. Depuis 21 ans, le taux n’a pas changé. Tous les efforts de développement vont dans des projets et programmes éphémère tels que les maticos, les chemins, les réfections. “Il n’y a pas de projets qui créent de l’emploi. Ce sont juste des programmes limités dans le temps”, disent les jeunes de cette commune. “Ici, nos journées et celles de nos aînés se ressemblent.

Dès qu’on termine les études, on rejoint nos aînés pour errer dans les rues et devenir une charge supplémentaire pour nos familles”, regrette Mokrane, un jeune diplômé en biologie. “La majorité des jeunes ne pense qu’à fuir la commune et le pays”, ajoute-t-il, dépité. Par ailleurs, un grand nombre de diplômés ne trouve pas d’emploi à cause de diplômes inadaptés à un marché du travail qui exprime d’autres besoins.

Chômage et insécurité du statut de l’emploi limitent les horizons de vie d’une grande partie de la jeunesse des milieux populaires. En particulier, l’accès au logement autonome est rendu encore plus difficile. Pour les plus âgés, une génération dont toute la carrière s’est déroulée sur fond de chômage, avec la pandémie de coronavirus, la montée du chômage est considérable. “Avec la crise économique, la situation politique et la fermeture dans la wilaya de plusieurs chantiers et unités de production, nous nous sommes retrouvés sans emploi et une famille à charge.

Déjà avec l’emploi de journalier, on n’arrivait pas à joindre les deux bouts, et maintenant la situation est grave”, renchérit Mouloud, ouvrier dans une briqueterie à Bordj Bou-Arréridj, actuellement au chômage en raison de la pandémie de coronavirus. “Nous avons besoin d’emploi pour survivre”, ajoute-t-il. “On aurait tort de minimiser le chômage des plus âgés”, tient à rappeler notre interlocuteur. Beaucoup ne sont même pas recensés comme étant sans emploi.

Nombre de femmes demandeuses d'emploi ne sont pas comptabilisées dans les statistiques officielles, criant à la discrimination. “Au chef-lieu de la wilaya, la femme arrive à trouver un emploi, même s’il n’est pas sa spécialité, mais ici dans les communes rurales, c’est le foyer ! Ici, nous sommes obligées de fuir vers le mariage pour espérer quelque chose !”, dénonce Tassaadit, une jeune diplômée en informatique (master 2).




Chabane BOUARISSA
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